Qu’ils soient artistes, marchands, savants, princes ou voyageurs, les étrangers qui ont séjourné dans les anciens États italiens ont souvent attiré l’attention des historiens. Mais ces études ont longtemps été envisagées sous un prisme national, confessionnel ou professionnel, rendant difficile voire impossible l’analyse des transferts et interactions entre ces diverses communautés d’étrangers. En s’attachant plus particulièrement aux Écossais, Anglais et Français présents dans les villes italiennes du XVIIIe siècle, cette journée d’études se propose d’explorer sous l’angle d’une histoire transnationale les pratiques et représentations relatives à ces colonies étrangères. Quelles formes d’échange et de rivalité entretiennent ces communautés, souvent polarisées par des réseaux diplomatiques puissants ? Comment se résout la profonde tension qui les traverse entre affirmation de l’identité des peuples ou des écoles artistiques nationales, et aspiration à des idéaux esthétiques ou politiques relevant d’une fraternité universelle ? Quels impacts enfin ces interactions ont pu avoir à l’intérieur des pays dont ces groupes d’étrangers étaient originaires ? C’est à ces questions que s’attacheront à répondre plusieurs chercheurs français et britanniques, réunis à l’initiative de deux laboratoires de l’Université Grenoble Alpes : le LUHCIE et l’ILCEA4.
Cette journée bénéficie du financement de l’Agence Nationale de la Recherche, au titre du programme « Investissements d’avenir » portant la référence ANR-15-IDEX-02.