Communautés nouvelles
 Le cardinal de Bernis (1715-1794). Un médiateur européen
 Le monastère royal de Brou, mausolée funéraire de Philibert de Savoie et de Marguerite d’Autriche
 Miracle, nature raison : l’écriture du surnaturel au XVIIe siècle
 AF-FRANCHIR (Arts-Frontières / Franchir)
 Michelet hors frontières
 Image et droit
 Voyageuses britanniques à Lyon au XVIIIe siècle
 Histoire et historiographie de l’Italie XIIe-XIXe siècle
 Atlas culturel des villes italiennes
 Orateurs européens à l’âge de l’humanisme : une autre histoire de la communication
 Communautés, statuts et territoires. Espaces et droit civique en Italie et dans les provinces africaines (IIe s. av. J.-C.-IIIe s. ap. J.-C.)
(BERceuses : Circulations Et Répertoires)
Italiens en Europe, de l’âge de l’humanisme à l’époque contemporaine
Le théâtre romain de Lyon et son environnement, de l’Antiquité à nos jours
DigiFlor (Digital Edition of the Roman de Florimont)
Roman & Histoire/Histoire & Roman
Luttes ouvrières et stratégie de la tension en Italie
Établissements religieux et nécropoles depuis la fin de l’Antiquité.
Origine, évolution, fonctions (PCR)

 

 

 

Communautés nouvelles

Pilotage :  assuré conjointement par M. Tarpin (CRHIPA, UGA) et M.-Cl. Ferriès (CRHIPA UGA et EFR en 2015-2016).

Le programme Communautés Nouvelles est issu d’une part des conclusions d’un workshop ESF, tenu à Nimègue fin 2010, et consacré à la révision des paradigmes de la colonisation romaine, d’autre part du besoin qui s’est fait ressentir au sein de l’UGA d’une collaboration plus étroites entre les Antiquisants. L’approche large des modes de constitutions de communautés correspondait ainsi à la fois à une nécessité scientifique (obtenir une vision globale d’une problématique jusque- là traitée de manière ponctuelle) et à une volonté de collaboration, qui permettait en même temps de réunir sur une même thématique des approches institutionnelles, politiques et anthropologique, tout en dépassant le clivage classique entre histoire grecque et histoire romaine. L’intitulé du programme permet d’expliciter le fait que nous travaillons non seulement sur les processus coloniaux, finalement moins bien connus qu’on ne le croit souvent, mais aussi sur la formation de communautés identitaires au sein de la cité, comme les communautés chrétiennes, par exemple.
Les antiquisants de l’Université de Savoie ont immédiatement rejoint le programme et organisé plusieurs séminaires à Chambéry, suivis par une partie de ceux de l’Université de Franche Comté, qui ont inscrit dans ce programme certaines des rencontres de leur laboratoire.Nous avons constitué un lien entre le programme Communautés Nouvelles et les programmes d’histoire ancienne de l’Université de Lyon. Le programme est d’ailleurs en relation continue avec le programme Italia Antica, piloté par M. Aberson (Lausanne). Des enseignants et doctorants des universités de Genève et Lausanne ont participé systématiquement à nos séminaires internationaux, séminaires ouverts vers nos collègues néerlandais (Nimègue, Leiden, Rome), qui avaient organisé le workshop ESF et ainsi que vers l’Italie. Le programme a connu une douzaine de rencontres depuis 2012, essentiellement à Grenoble, mais aussi à Chambéry.

Trois thèses ont été inscrites au CRHIPA, dans la thématique du programme, dont deux font l’objet de contrats. Serena Mola (contrat UPMF, 2013), sous la direction de M. Tarpin, en cotutelle avec Turin, travaille sur les origines de la colonie d’Aoste et plus particulièrement sur la grande villa inédite de la Consolata. Y. Bonfand (contrat ARC 5, Région Rhône-Alpes, 2014), en codirection avec C. Michel d’Annoville (Paris IV) travaille sur les enceintes tardives en Rhône-Alpes, avec une perspective de discussion sur l’évolution du modèle de la cité. Hors contrat (financements Explora Doc pour la cotutelle avec Florence) Lola Querol aborde la très difficile question de la nature religieuse du territoire dans la pensée romaine.

Les séminaires déjà tenus représentent environ 40 interventions. L’objectif initial était uniquement de permettre des discussions scientifiques de fond très spécialisés en confrontant des recherches récentes. Il apparaît aujourd’hui que plusieurs de ces interventions représentent des synthèses d’actualité susceptibles de constituer, par leur confrontation, des mises à jour importantes.

Manifestations scientifiques : Communautés nouvelles : demeures de fondateurs? Domus publica, 9 juin 2015.

                                                   Héros fondateurs et identités communautaires dans l’Antiquité, 3-5 mai 2017

 

Le cardinal de Bernis (1715-1794). Un médiateur européen

 Descriptif du projet

Le projet vise à organiser deux colloques internationaux autour de la figure de François de Bernis, célèbre cardinal diplomate du siècle des Lumières, à l’occasion du tricentenaire de sa naissance en 2015. Bernis, auquel aucune recherche scientifique collective n’a jusqu’alors été consacrée, offre l’occasion de réunir des chercheurs de divers horizons géographiques et disciplinaires autour de la figure d’un passeur culturel exceptionnel entre la France et l’Italie, par lequel se sont cristallisées des mobilités politiques, diplomatiques, mais aussi artistiques et culturelles, dont l’ampleur se mesure à l’échelle européenne. Le projet a été motivé par la découverte en 2013 des archives personnelles du cardinal de Bernis au château de Crolles, près de Grenoble, que les propriétaires ont accepté de mettre à la disposition d’un groupe de recherche constitué de 15 universitaires, sous la forme de reproductions numériques. Les colloques de Grenoble (21-22 mai) et de  Rome (15-16 octobre) bénéficient donc de l’exploitation de ce fonds inédit, mettant en évidence des réseaux épistolaires riches d’une centaine de correspondants, centrés sur la France et l’Italie, mais offrant des prolongements de l’Espagne à la Russie en passant par l’Allemagne et l’Empire ottoman.

Coordination : Gilles Montègre

Partenaires financièrement impliqués :

Université de Grenoble Alpes – CRHIPA – École française de Rome – Université Paris I Panthéon Sorbonne – IHMC – Université de Rome « La Sapienza » – Université Franco – Italienne – Ambassade de France en Italie – Institut Français Italie – Région Rhône-Alpes – Arc 5 – SAPRAC (Société des Amis des Poètes Roucher et André Chénier)

Autres partenaires :

Académie française – Université Paris – Sorbonne – Université de Poitiers – Université Jean Moulin Lyon 3 – Université Bordeaux Montaigne – Université de Lille 3 – Université Jean Jaurès de Toulouse – Université de Lorraine

Manifestations :

– Rome, 15-16 octobre 2015 : colloque « Le cardinal de Bernis (1715-1794). Médiateur et observateur de l’Europe monarchique et révolutionnaire. 2e session » (CRHIPA, École française de Rome)

– Versailles, 13 juin 2015 : Journée sur le cardinal de Bernis organisée par la SAPRAC

– Grenoble – Crolles, 21-22 mai 2015 : colloque « Le cardinal de Bernis (1715-1794). Médiateur et observateur de l’Europe monarchique et révolutionnaire. 1ère session : Naissance d’un diplomate, postérité d’un homme de lettres » (CRHIPA)

Réalisations :

– Publication d’un ouvrage de synthèse sur le cardinal de Bernis, fondé sur le double colloque et sur l’exploitation des archives personnelles

– Édition critique des cahiers d’éducation inédits de la marquise du Puy-Montbrun, nièce du cardinal, à sa fille

– Réalisation d’un site internet sur les correspondances personnelles et inédites les plus denses du cardinal de Bernis

 

Le monastère royal de Brou, mausolée funéraire de Philibert de Savoie et de Marguerite d’Autriche

Pilotage : Laurence Rivière-Ciavaldini

Edifié entre 1506 et 1532, fut l’œuvre d’artisans régionaux dirigés par des artistes de dimension internationale comme l’architecte bruxellois, Lodewijk Van Boghem, ou le sculpteur souabe, Conrad Meit de Worms, aidés de leurs équipes de tailleurs de pierre et d’ymagiers flamands et italiens. Outre l’église qui accueillait les tombeaux des princes, et les bâtiments conventuels destinés aux Augustins de Lombardie, la collégiale aurait du être parée, selon les vœux de Marguerite, d’une partie de ses prestigieuses collections. Grâce à des inventaires, nous sommes en mesure de décrire une cinquantaine d’objets d’art destinés à Brou mais qui sur ordre de son légataire et neveu Charles Quint n’y sont jamais parvenus. Certaines œuvres sont identifiées, d’autres non. Le projet de la thèse consiste à les retrouver à partir d’enquêtes dans les archives, les musées, les bibliothèques et les collections privées, dans la littérature du temps et les correspondances, et à les documenter de manière scientifique en s’appuyant sur la bibliographie. Le ou la doctorant(e) devra contribuer à la préparation de l’exposition visant à reconstituer le trésor princier in situ, exposition déjà approuvée par les deux tutelles du monument, le Centre des Monuments Nationaux (CMN) et la Ville de Bourg-en-Bresse (été 2016). En collaboration avec des chercheurs en informatique, il (ou elle) participera à la valorisation pérenne du monument par la mise en œuvre d’outils de valorisation et de diffusion numérique comme la restitution en réalité augmentée.

Partenaires :

– LLS, Langages, Littérature, Sociétés, EA 3706 (Université de Savoie) –  LIRIS, Laboratoire d’Informatique en Images et Systèmes d’Information – UMR 5505 (Equipe Extraction de caractéristiques et identification), CNRS/INSA de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Lumière Lyon II, Ecole Centrale de Lyon – Monastère de Brou (Monument historique et musée)

Réalisations :  

–        une exposition sur le trésor de Brou (été 2016) ;
–        un catalogue d’exposition
–        Des outils de médiation numériques sur le web et sur site

Voir aussi l’ouvrage : Brou, un monument européen à l’aube de la Renaissance

 

Miracle, nature raison : l’écriture du surnaturel au XVIIe siècle

Pilotage : Naïma GHERMANI

Le projet se concentre sur la traduction, l’édition et l’exploitation de l’Atlas Marianus du jésuite Wilhelm Gumppenberg (1657-1672). La traduction est en cours d’achèvement. Elle est accompagnée par la publication aux éditions ALPHIL d’un ouvrage de réflexion sur l’Atlas Marianus intitulé Marie mondialisée : penser le surnaturel à l’époque moderne. Ces travaux ont été précédés par trois rencontres dont une à Grenoble (18 novembre 2011).

Projet financé par le Fond National Suisse et dirigé par le professeur Olivier Christin (Université de Neuchâtel). Partenaires : Fond National Suisse, CRHIPA,  IUF

Objectifs  : Édition d’ouvrages : Nicolas Balzamo, Olivier Christin et Fabrice Flückiger (dir.), L’Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg, Editions Alphil Presses universitaires suisses, 2015

Olivier Christin, Fabrice Flückiger et Naïma Ghermani (dir.), Marie mondialisée. L’Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg et les topographies sacrées de l’époque moderne, Editions Alphil Presses universitaires suisses, 2014

 

AF-FRANCHIR (Arts-Frontières / Franchir)

Réunissant des historiens, des littéraires et des géographes, le projet AF-FRANCHIR  engage six membres du LUHCIE (trois de l’ex-CRHIPA, trois de l’ex-GERCI) et quatre de PACTE. À la croisée de la géographie des frontières et de l’histoire des émotions, son objet est l’étude de la médiatisation des émotions liées au franchissement des frontières. Sa méthodologie consiste à faire travailler ensemble, dans des enquêtes de terrain, des chercheurs et des artistes, afin d’examiner les modalités de transmission des émotions et leurs usages politiques, selon une logique que Luc Boltanski, reprenant Hannah Arendt, a appelé la « politique de la pitié ». L’exemple retenu est l’Afrique du Sud, où l’équipe est partie étudier les traces actuelles des frontières des anciens bantoustans (homelands). L’aboutissement de cette enquête est le livre Histoires de frontières. Une enquête sud-africaine (Paris, Manuella éditions, 2017).

Porteur du projet : Sylvain Venayre, Professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Grenoble, directeur du LUHCIE.

Autres membres :

Anne-Laure Amilhat-Szary (PACTE), Professeur de géographie à l’Université Grenoble Alpes, membre de l’IUF – Gilles Bertrand (LUHCIE), Professeur d’histoire moderne à l’Université Grenoble Alpes, membre de l’IUF – Leonardo Casalino (LUHCIE), Maître de conférences en histoire contemporaine à l’UGA – Lisa El Ghaoui (LUHCIE), Maîtresse de conférences en littérature contemporaine à l’UGA – Naïma Ghermani (LUHCIE), Maîtresse de conférences en histoire moderne à l’UGA, membre de l’IUF – Alessandro Giacone (LUHCIE), Maître de conférences HDR en histoire contemporaine à l’UGA – Myriam Houssay-Holzschuch (PACTE), Professeure de géographie à l’UGA, ancienne membre de l’IUF – Claire Marynower (PACTE), maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Grenoble – Sarah Mekdjian (PACTE), Maîtresse de conférences en géographie à l’UGA.

Michelet hors frontières

Partenaire du projet : Sylvain Venayre

Autant, sur le plan de l’expression, Michelet est un écrivain qui se joue des frontières entre les formes et les types d’écriture, autant sa pensée historique et politique est, elle aussi, labile, construisant et déconstruisant le modèle de la nation, lorsqu’elle s’élargit à l’échelle de l’Europe et du monde ou qu’elle prend en compte le local, le périphérique et l’excentrique. Ancrée dans une épistémè romantique qui dépasse largement les bornes de la France, nourrie de la lecture des savants et des théoriciens de toute l’Europe, aspirant à la fraternité des peuples, actualisant celle-ci par un très large réseau de relations internationales, l’œuvre de Michelet est constamment animée d’un double mouvement d’identification et de franchissement des frontières. Ce programme de recherches se donne pour objectif d’examiner ce débordement des frontières, tant épistémologiques que géographiques.

En collaboration avec : Laboratoire « Logique de l’agir » (Université de Franche-Comté), CERILAC (Université Paris-Diderot), Archives nationales

Manifestations passées

Séminaire de 6 séances organisé en 2014-2015 à l’université Paris-Diderot :

17 octobre 2014 : Dénationaliser Michelet (Aurélien Aramini, Paule Petitier, Yann Potin, Sylvain Venayre)

21 novembre 2014 : Soirée « Fous de Michelet » (Pierre Bergounioux, Patrick Boucheron, Olivier Frébourg et Emmanuel Laurentin)

12 décembre 2014 : Michelet et la frontière (Robert Damien)

6 février 2015 : Michelet et les internationalismes (Jean-Numa Ducange)

20 mars 2015 : Michelet et Vico (Georges Navet)

29 mai 2015 : Michelet en Allemagne et aux Pays-Bas (Camille Creyghton) et Michelet au Brésil (Juliana Gambogi)

Du 29 novembre 2017 au 6 juin 2018 : Michelet hors frontières

 

Image et droit

Pilotage : (Naïma Ghermani et Caroline Michel d’Annoville)

Le projet «Images et Droit» est une série de trois rencontres interdisciplinaires et internationales qui interroge les relations des juristes à l’image, de l’Antiquité à nos jours. Quels sont les liens tissés entre la création et les usages des images et le droit ? Quel droit applique-t-on à quelles images ? Comment les enjeux religieux fondent une partie du droit des images dans l’Antiquité et au Moyen Age? Quelle place ont les images non seulement dans la production juridique du XVIe siècle mais également dans l’économie du texte juridique? A notre époque, comment considère-t-on l’image animée et quelles sont les limites juridiques de l’usage des images?

Une première table ronde organisée à Rome les 2 et 3 décembre 2013, en collaboration avec l’École Française de Rome, avait pour thème le droit aux images et avait questionné le fameux jus imaginum antique, ses effets et sa réception à l’époque moderne ainsi que sur les usages judiciaires et l’actuel «droit à l’image» qu’il faut sans cesse redéfinir aujourd’hui à l’ère d’internet. Deux autres aspects sont encore à analyser : les usages juridiques des images et le rejet et la condamnation des images. Ces problématiques engagent un dialogue entre des historiens du droit, des historiens d’art et des spécialistes de l’image en général, sur des périodes historiques différentes. En ce sens, le projet se veut un travail collectif au long cours puisque les chercheurs participants aux premières sessions seront invités à continuer la discussion lors des rencontres suivantes.

Cette pluralité des approches et des langues des participants s’inscrit dans les axes du LUHCIE à travers l’axe 2 «signature » dédié à l’anthropologie des images, aux marquages et droit des images. Il repose aussi sur un travail commun avec les juristes du Centre de Recherches Juridiques, notamment ceux de l’équipe du CUERPI (http://crj.upmf-grenoble.fr/axes-de-recherche/cuerpi/), spécialisés dans la question des droits de l’image et de la propriété intellectuelle.

Dans la tradition de l’étroite collaboration scientifique de l’université de Grenoble avec l’Italie, le projet associe également des chercheurs de deux institutions internationales sises en Italie : l’École Française de Rome et le Kunsthistorisches Institut de Florence-Institut Max-Planck dont un des programmes de recherche est dédié aux images juridiques.

Ces trois rencontres sont l’objet de plusieurs formes de publications. Le site internet du LUHCIE accueille déjà, en attendant une édition papier synthétique globale, des working papers des participants. Cette plateforme accessible également depuis le site de l’EFR accueille, en outre, un catalogue d’images juridiques ou aux usages judiciaires.

Partenaires : logo-efr          logo-iuf          logo_uga_vo_rvb

Manifestations  :

–        Rome, 2 et 3 décembre 2013 : Table ronde : Images et droit (I) : Le droit aux images
–        Rome,  4 et 5 décembre 2014 : Colloque : Image et Droit II: l’usage juridique des images
–        Grenoble, 23-25 novembre 2015 : De la régulation au refus des images

 

Voyageuses britanniques à Lyon au XVIIIe siècle

Co-pilotage : Gilles Bertrand

Ce projet se fonde sur un séminaire qui s’est tenu de 2012 à 2015 à l’ENS de Lyon grâce au soutien de la Région Rhône-Alpes et du laboratoire LIRE de l’ENS de Lyon, en collaboration avec le LUHCIE et avec le CEMRA (aujourd’hui intégré dans l’équipe ILCEA4), dans le cadre du projet ARC 5. Il bénéficie du partenariat des Musées Gadagne d’histoire de Lyon et de la Bibliothèque municipale de Lyon-La Part Dieu.

Le séminaire de recherche interdisciplinaire monté par Isabelle Baudino, de l’ENS de Lyon, a accueilli jusqu’à l’été 2015 des anglicistes, des historiens, des géographes et des spécialistes des études de genre. On y a analysé un corpus inédit de récits de voyages publiés par des femmes britanniques au cours du « long XVIIIe siècle », ce qui correspond dans l’historiographie britannique à la période qui s’étend entre la « révolution glorieuse » de 1688 et le début du règne de la reine Victoria en 1837. Partant d’interrogations à la croisée de plusieurs champs disciplinaires, le séminaire a souligné la place et le rôle de la ville de Lyon dans l’itinéraire des voyageuses britanniques. La démarche est comparative et envisage les représentations féminines de la capitale des Gaules par rapport à d’autres étapes du Grand Tour mais aussi par rapport à celles que l’on trouve dans les récits masculins. À partir du modèle lyonnais, ce travail s’inscrit dans le sillage d’études récentes sur la féminisation du Grand Tour.

Par-delà le séminaire périodique qui a servi de support et de lieu de réflexion, trois types d’initiatives sont nées de ce projet :

1) des traductions en français de textes de voyageuses britanniques, réalisées par des étudiants de l’ENS et déjà disponibles en ligne sur le site de l’ARC5

2) un colloque organisé les 5-6 avril 2013 par l’ENS de Lyon au Musée Gadagne, d’où est issu le volume dirigé par Isabelle Baudino, Les Voyageuses britanniques au XVIIIe siècle. L’étape lyonnaise dans l’itinéraire du Grand Tour, Paris, L’Harmattan, coll. « Des idées et des femmes », 2015.

3) un site en cours de constitution sur l’histoire du voyage à Lyon, co-piloté par l’ENS de Lyon et la Bibliothèque municipale de Lyon La Part-Dieu.

Ce programme continue a bénéficié du travail de recherche de deux doctorants financés pendant trois ans par la Région Rhône-Alpes dans le cadre des communautés académiques de recherche (les ARC): Damien Petermann (L’espace lyonnais représenté à l’usage des voyageurs aux époques moderne et contemporaine, histoire et construction de l’image d’un territoire, XVIIe-XXe siècle, sous la direction de Bernard Gauthiez, Université Jean Moulin Lyon 3, UMR 5600), titulaire d’un contrat doctoral de l’ARC7, et Grégoire Besson (Le temps du voyage : rythmes et perception de la durée dans les pratiques du voyage en Europe entre Lumières et Romantisme (18e siècle-milieu 19e siècle), sous la direction de Gilles Bertrand, Université Grenoble Alpes, LUHCIE), titulaire d’un contrat doctoral de l’ARC5.

 

Histoire et historiographie de l’Italie XIIe-XIXe siècle

Pilotage  : Gilles Bertrand, Ilaria Taddei

Depuis 2003 Gilles Bertrand et Ilaria Taddei sont engagés dans une équipe de recherche d’une vingtaine de spécialistes des Universités françaises travaillant sur l’histoire et l’historiographie de l’Italie. Piloté par l’EHESS-UMR Centre Norbert Elias (CNRS) de Marseille en collaboration avec l’Université d’Avignon et le CIRILLIS de l’Université de Bordeaux, ce programme transversal a déjà abouti à la publication de deux volumes : Une histoire politique de la Toscane. Pouvoir, territoire, ressources, XIVe-XIXe siècle, Rennes, PUR, 2004 ; La politique par correspondance. Les usages politiques de la lettre en Italie, XIVe-XVIIIe siècle, Rennes, PUR, 2009. Un troisième ouvrage est en préparation sur Histoires d’Italies, XIIe-XIXe siècles. Pratiques et expériences territoriales. Quelques hypothèses de travail sur l’écriture de cette histoire de l’Italie ont été établies lors d’une rencontre initiale qui s’est tenue en octobre 2013 à Bordeaux. L’ambition de ce troisième volet du programme n’est pas d’aboutir à une « Italie-synthèse » ni à une « Italie-plurielle », mais de parvenir à décloisonner les échelles d’observations classiques et à structurer chaque partie du volume en fonction d’interactions différentes.

Atlas culturel des villes italiennes s’appuyant sur une équipe de dix chercheurs français spécialistes de l’Italie

Coordination et pilotage : Gilles Bertrand

Impulsé au sein du CRHIPA (« Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes à l’époque moderne, de l’imaginaire au réel ») dans le cadre du cluster 13 « Culture, patrimoine, création » de la région Rhône-Alpes (axe « Patrimoine et territoire » piloté par Bernard Gauthiez, Lyon 3) ce projet d’atlas est un travail de longue haleine qui a été poursuivi au sein de l’ARC5 puis avec l’appui de l’Institut Universitaire de France (programme 2012-2017: « L’expérience de l’Italie. Mobilités européennes dans la péninsule italienne, 1680-1830″).

 

Orateurs européens à l’âge de l’humanisme : une autre histoire de la communication

Pilotage : Estelle Doudet (Litt&Arts) et Ilaria Taddei (LUHCIE)

Ce projet vise à lancer un réseau de recherche international autour de l’histoire des pratiques médiatiques dans l’Europe de la première modernité (XIVe-XVIe siècle).

Il s’articule autour de l’orateur. Ce titre est alors souvent revendiqué dans les métiers de la parole (juristes, diplomates, acteurs, prédicateurs) ainsi que par les groupes qui revendiquent un usage légitime du discours d’intérêt public (autorités urbaines, marchands, intellectuels, etc.).

Notre hypothèse est que ce mouvement repose sur la combinaison de trois facteurs :

  • un cadre de pensée dominé par le renouveau de la rhétorique et de l’action oratoire ;
  • le développement de pratiques professionnelles et non-professionnelles de la parole publique, appuyée par des media comme le théâtre ou l’imprimerie ;
  • la circulation et la mise en question, à l’échelle de l’Europe, de styles et de formes d’expression, en latin et dans les langues modernes, dont il s’agira de questionner les éventuels contacts.
  • Objectifs scientifiques : mieux comprendre, à l’échelle européenne, un moment historique particulier dans l’histoire de la communication publique. Mettre en perspective les nouvelles formes du débat public au XXIe siècle, entre innovations technologiques et recherche d’autres modes de participation politique.
  • Méthodes : socio-stylistique et analyse rhétorique menées dans diverses langues (latin, français, italien, espagnol, anglais, néerlandais, allemand) ; histoire sociale et politique de la première modernité ; archéologie des imaginaires et des pratiques médiatiques.
  • Formes du travail : 3 journées d’étude/an, rassemblant des spécialistes internationaux et ouvertes aux étudiants à partir du master.

Partenaires :   logo Litt&arts     Imprimer   logo IUF

Manifestations  : Grenoble, 16 janvier 2017,  « Orateurs européens à l’âge de l’humanisme »

Paris, 13 septembre 2017, « Orateurs européens à l’âge de l’humanisme. Compétences linguistiques/ Bi et pluri-linguisme »

Rome, 11 juillet 2018, « Orateurs à l’âge de l’humanisme.  L’instance du public »

 

Communautés, statuts et territoires. Espaces et droit civique en Italie et dans les provinces africaines (IIe s. av. J.-C.-IIIe s. ap. J.-C.)

Pilotage : Clément Chillet, Université Grenoble Alpes, LUHCIE, Marie-Claire Ferriès Université Grenoble Alpes, LUHCIE, Anne florence Baroni, Université Paris I Panthéon Sorbonne, ANHIMA, Elsa Rocca, Université Montpellier 3 Paul Valéry, Orient et Méditerranée

Résumé

« Communautés, statuts et territoires » est un programme qui a pour objet d’étude l’évolution corrélée des statuts juridiques et des territoires en Italie et dans les provinces d’Afrique. L’échelle adoptée est celle de la cité, avec pour angle d’approche les communautés infra-civiques. L’enjeu global est la compréhension plus fine du processus de municipalisation.

Deux questions complémentaires accompagnent la réflexion autour de cette problématique générale :

– celle des modèles juridiques et de leurs adaptations (la règle juridique précède-t-elle son application ?)

– celle du poids des impulsions locales dans les évolutions (comment interagissent-elles avec le dessein politique ?).

Le projet se développe autour de trois axes : le contrôle du territoire, la perception et la gestion des statuts individuels et les dynamiques locales.

« Communautés, statuts et territoires » se propose d’analyser le processus de municipalisation sous un angle qui reçoit sa nouveauté de la combinaison de plusieurs facteurs :

– l’échelle retenue qui reçoit aujourd’hui une attention croissante des chercheurs : celle de l’infra-civique

– l’utilisation d’une documentation qui est encore à défricher pour certaines zones

– la synthèse des approches issues de deux disciplines distinctes : l’enquête institutionnelle et la recherche de terrain.

Ce programme est associé au programme  L’habitat groupé en Méditerranée occidentale (IIe s. av. J.-C. – IIIe s. ap. J.-C.) soutenu par la Casa de Velazquez.

Réalisations 

Grenoble, 15-16 novembre 2016, Le rôle des agglomérations dans la structuration des territoires ruraux (Hispania et Sud de la Gaule)

Grenoble, 29-30 juin 2017, Espaces et droit civique en Italie et dans les provinces africaines (IIe s. av. J.-C. – IIIe s. ap. J.-C.)

Rome, 14-16 novembre 2018, Hiérarchie et réseaux d’agglomérations dans les territoires civiques en Méditerranée romaine occidentale

 

BERCER (BERceuses : Circulations Et Répertoires)

Pilotage: Élise Petit

Résumé : Ce projet est lié à mes recherches personnelles, entreprises notamment dans le cadre de ma thèse et de mes travaux post-doctorat, sur les usages de la musique dans le système concentrationnaire nazi. Dans cet univers de la violence systématisée, des espaces de résistance spirituelle furent permis par la présence ou la création de répertoires visant à témoigner ou à fédérer la communauté des victimes, adultes ou enfants. Ces répertoires liés à la résistance sont le plus souvent clandestins et émanent des victimes elles-mêmes ; intéressée dans un premier temps par les répertoires imposés par les tortionnaires, je n’y avais prêté qu’une attention distraite au gré de mes recherches. Cependant, il m’était apparu que parmi les nombreux chants qui ont été collectés après la guerre, notamment par le survivant polonais Aleksander Kulisiewicz, figuraient nombre de berceuses. C’est ce répertoire que je souhaite désormais explorer, pour pouvoir ouvrir les questionnements à d’autres aires géographiques et chronologiques.

De mes premières découvertes sont nés des questionnements sur les rôles des berceuses et les fonctions qu’elles peuvent être amenées à jouer dans des contextes de violence systémique ou de situations traumatiques :

  • Que nous apprennent les berceuses sur l’histoire parfois partielle ou fragmentaire des circulations et des migrations ?
  • Quelle est l’importance de ces répertoires dans la transmission orale de l’histoire des peuples ?
  • Existe-t-il une fonction « cathartique » des berceuses traitant d’épisodes traumatiques ?

Ce projet se structure autour de 4 axes :

  1. Circulations, transferts culturels
  2. La transmission d’une mémoire traumatique
  3. Ce que les sciences nous apprennent sur les berceuses
  4. Constitution de corpus

Réalisations : L’objectif de ce projet est donc de questionner un répertoire de « l’enfance des peuples » sur ce qu’il nous apprend de leur·s histoire·s, de leurs circulations mais aussi des traumatismes qu’ils ont vécus, dans une perspective transhistorique et transdisciplinaire. En fédérant des acteurs et actrices d’autres laboratoires et universités, l’ambition de ce projet est de préparer, pour les années à venir, une candidature d’envergure, ANR ou EIT Health (Campus).

Metaclassique #151 – Bercer, une émission produite et réalisée par David Christoffel, avec la collaboration des étudiant.e.s de Musicologie de l’ARSH.

Colloque pluridisciplinaire : Berceuses. Histoire(s) et conscience (Voir la vidéo du colloque)

 

 

Italiens en Europe, de l’âge de l’humanisme à l’époque contemporaine

Pilotage : Patrizia De Capitani, E. Leclerc, S. Stolf, C. Terreaux Scotto Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé 

Tout en se situant dans le sillage des travaux sur les relations entre la France et l’Italie, le projet sur les Italiens en Europe, de l’âge de l’humanisme à l’époque contemporaine élargit les perspectives de compréhension du phénomène culturel italien en le plaçant à l’échelle européenne. Inscrit dans une dimension culturelle et littéraire, il prévoit de prolonger aux XVIIe-XVIIIe, puis aux XIXe-XXe siècles les interrogations qui avaient animé le colloque de 2017 organisé par les italianistes en s’ouvrant à l’histoire et à l’histoire de l’art. Il s’agit, dans ce programme de recherche, de s’interroger sur le rôle d’attraction et de rayonnement joué par l’Italie dans un système d’échanges et de transferts culturels, littéraires et artistiques, en mettant l’accent sur sa force attractive dans toute l’Europe en dépit de l’image apparente du déclin par rapport à la Renaissance et de la fragmentation du territoire jusqu’à l’Unité.

Collaborations

IUF ; UMR Triangle de Lyon ; ICTT (Laboratoire Identité Culturelle Textes et Théâtralité EA 4277 de l’Université d’Avignon) et Grenoble Alpes Métropole.

Réalisations

Les Italiens en Europe (1) : perceptions, représentations, échanges littéraires et culturels (XVe– XVIIIe siècles), CEI, n. 27 (2018)

– Les Italiens en Europe (2). Circulations artistiques, littéraires et savantes (XVe-XVIIIe siècles), CEI, n. 31, 2020.

 

Le théâtre romain de Lyon et son environnement, de l’Antiquité à nos jours

Pilotage : Djamila Fellague, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Le PCR « le théâtre romain de Lyon et son environnement, de l’Antiquité à nos jours » présente de multiples axes de recherches qui concernent différentes périodes et secteurs. L’étude que nous proposons se conçoit d’abord comme l’analyse archéologique et historique d’un monument essentiel de la ville (aussi bien Lugdunum que Lyon), le théâtre, depuis sa construction (voire avant) jusqu’à sa réutilisation moderne, en s’intéressant à ses caractéristiques formelles, à sa chronologie, à ses transformations, à son insertion dans la ville et à ses rapports avec les autres édifices antiques du voisinage, etc. Le projet dépasse une étude centrée sur un seul monument – ce qui est pourtant déjà une vaste entreprise – puisqu’il inclut également une partie de l’environnement du théâtre et s’attache à renseigner des secteurs méconnus du parc archéologique de Fourvière. Enfin, les occupations et réutilisations médiévales et modernes des monuments du secteur seront également prises en compte.

Pour mener cette vaste étude, quatre voies de recherches sont empruntées, sans engager de fouilles pour l’instant. Il s’agit de :

  • Dépouiller la riche documentation d’archives pour recueillir des informations inédites qui aideront dans différentes problématiques.
  • Faire des recherches (redécouverte, inventaire, études partielles) sur les milliers d’objets exhumés dans ces fouilles anciennes « des théâtres (des monnaies, des pièces d’architecture, des sculptures, des pièces inscrites, des enduits peints, des mosaïques, des céramiques, des terres cuites architecturales (tuiles, briques, antéfixes), des objets de tabletterie, d’autres objets en métal, des ossements (animaux et humains)… Excepté pour les sculptures, la plupart de ce mobilier archéologique est inédit, voire non inventorié.
  • Faire des observations sur les vestiges de monuments en place, même s’ils sont très restaurés.
  • Étudier l’histoire de la ruine des édifices et de leur occupation après l’Antiquité. Elle concerne des études sur des blocs de remploi dans différents sites de Lyon afin d’identifier la provenance des pièces antiques remployées dans divers usages.

Collaborations

Le PCR « le théâtre romain de Lyon et son environnement de l’Antiquité à nos jours » ne constitue pas un groupe fermé, mais un groupe ouvert de collaborateurs en fonction des problématiques abordées et des travaux conduits chaque année. Aussi, la liste des personnes qui contribuent chaque année au PCR est vouée à varier.

Outre des collègues de nombreuses universités, de centres de recherches et d’institutions (École centrale de Lyon, ENS, Evéha, INRAP, IRAA, IUT de Dijon, Service archéologique de la ville de Lyon, SRA, Sorbonne Université, Université de Bordeaux, Université de Bourgogne, Université Lumière Lyon 2), on compte la collaboration indispensable de membres de Lugdunum musée et théâtres romains et l’aide de l’association Garom pour la gestion.

Réalisations

– 20 septembre 2018, Musée Lugdunum et théâtres romains (Lyon). Les inscription lapidaires exhumées dans les fouilles anciennes des « théâtres ». Séminaire ouvert à tous avec la participation d’H. Savay-Guerraz (directeur du musée et du site), D. Fellague, F. Bérard (Prof., École Normale Supérieure), P. Faure (MCF, Université Jean Moulin Lyon 3).

– 6 octobre 2018, INHA, Paris. Intervention dans le séminaire « Le décor dans les monuments de spectacle en Gaule et dans les provinces romaines », organisé par V. Kozlowski, F. Ferreira, A. Taiuti.

– 14 décembre 2019. Musée de Saint-Romain-en-Gal. Conférence de D. Fellague sur l’histoire des découvertes des théâtres et la mémoire du site.

– 18 janvier 2020, Musée Lugdunum et théâtres romains (Lyon). « Entrez au théâtre ! ». Journée d’étude organisée par D. Fellague et le musée.

 

DigiFlor (Digital Edition of the Roman de Florimont) logo Marie Curie actions

Pilotage : Marta Materni, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Le programme DigiFlor, financé par la Communauté Européenne avec une Marie Curie Individual Fellowship (N° 745821), a pour objectif la réalisation d’une édition numérique complexe, expressément conçue pour un texte très peu étudié du Moyen Âge français : le Roman de Florimont. Il s’agit d’une œuvre en vers (environ 13.000), écrite par Aymon de Varennes en 1118, qui relate les aventures méditerranéennes (un périple qui touche les rives de l’Italie, des Balkans et de l’Afrique septentrionale) du grand-père d’Alexandre le Grand, le duc Florimont de Duras.

Méthodologie :

Du point de vue philologique, le projet DigiFlor vise à la valorisation de la variante et du document, selon la perspective de Bernard Cerquiglini et de la New Philology, sans pour autant nier la nécessité d’une reconstitution critique du texte selon l’enseignement de Lachmann. L’espace numérique, libre des contraintes physiques et économiques de l’espace papier et ouvert à la dimension de « work in progress », a permis la conception d’une filière éditoriale contemplant les deux perspectives, celle documentaire et celle textuelle, vues comme les deux étapes successives et complémentaires du parcours qui vise à la compréhension globale d’un texte, y compris l’histoire de sa réception.

Du point de vue strictement technique, le projet a été l’occasion d’élaborer une série d’outils informatiques pour la réalisation et la publication d’une édition numérique mise à disposition de la communauté scientifique.

Réalisations

Tous les résultats du projet DigiFlor ont été donc conçus de façon à représenter des produits autonomes et en même temps la base pour des développements futurs. Actuellement le site héberge donc les éditions diplomatiques et interprétatives de quatre manuscrits, dans une perspective d’édition orientée vers le manuscrit. Ces éditions doivent être successivement enrichies par une annotation linguistique visant à la création d’un Dictionnaire-Florimont et à l’élaboration d’une édition critique.

Les résultats de ce projet sont librement accessibles et diffusés principalement à travers :

1) le site DigiFlorimont. Archives numériques du Roman de Florimont (http://digiflorimont.huma-num.fr), présentant les images et les éditions en plus de la documentation technique.
2) le cahier de recherche Hypothèses, Florimont numérique. Textualité médiévale et textualité numérique (https://digiflorimont.hypotheses.org).

Colloque

Grenoble, 13-14 décembre 2018, Autour de Florimont. Textualité médiévale et textualité numérique

 

Roman & Histoire/Histoire & Roman

Pilotage : Marie-Claire Ferriès, Université Grenoble Alpes, LUHCIE et Patrizia De Capitani Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Mis en place par une historienne et une littéraire du LUHCIE, ce projet vise à faire dialoguer les disciplines et les périodes pour décloisonner des recherches complémentaires. Il s’intéresse à des problématiques qui ont été abordées autant par les historiens que par les littéraires selon des angles différents :

– l’usage de la littérature de fiction comme source d’histoire

– l’histoire du genre romanesque

– la place de la littérature romanesque dans la formation des identités sociales

– l’usage par les romanciers de l’histoire passée pour comprendre le présent.

– l’engagement des historiens et des écrivains  dans leur temps

– le rapport entre un genre appartenant à la littérature de fiction et la volonté de mettre en écriture une approche scientifique du passé

– les relations entre la subjectivité assumée et la tension vers une objectivité espérée

– le roman anti-historique (Vittorio Spinazzola, Il romanzo antistorico, Rome 1990) et l’uchronie

Réalisations

Les réflexions issues de ce projet feront l’objet d’une publication dans les Cahiers d’Études Italiennes/Filigrana (octobre 2022) en ligne sur Revues.org

Ce programme s’articule en une série de journées d’études échelonnées sur plusieurs années selon le calendrier suivant :

UGA, MSH-Alpes,  12 octobre 2017 : Les romans anciens, fiction vraisemblable ou source scientifique?

UGA, MSH-Alpes et Maison des Langues et des Cultures,  10-11 octobre 2018 : L’histoire romanesque et le roman historique 

UGA, salle Jacques Cartier – Maison des Langues, 3 octobre 2019 : Une autre histoire est-elle possible ? Uchronie et Histoire contrefactuelle (France-Italie-Europe XXe-XXIe siècles)

Les réflexions issues de ce projet font l’objet d’une publication dans les Cahiers d’Études Italiennes/Filigrana (octobre 2021) en ligne sur Revues.org : Roman et Histoire, Histoire et Roman en Italie et en France de l’Antiquité à nos jours, sous la direction de Patrizia De Capitani et Marie-Claire Ferriès

 

Luttes ouvrières et stratégie de la tension en Italie

Pilotage  : Elisa Santalena, Université Grenoble Alpes, LUHCIE, et Christophe Mileschi, Université Paris Nanterre, CRIX.

Résumé

Ce programme étudie les luttes ouvrières en Italie dans les années 1960 et 1970. Faisant suite au premier colloque de 2017 sur les « Années Soixante-dix en Italie : entre politique, recherche historique et mémoire non pacifiée », un second colloque (« 50 ans d’Autunno caldo : entre historiographie, héritage et témoignage ») se tiendra en octobre 2019 à Grenoble et à Paris. Il s’agira d’approfondir la lecture historique du « secondo biennio rosso italiano » (1968-1969), d’analyser les changements survenus dans la société italienne aux niveaux théorique, philosophique, politique, économique et juridique, grâce aux luttes de l’époque pour améliorer les conditions de vie et de travail des ouvriers, et d’en évaluer l’« héritage » en termes de luttes, de revendications et de formes d’organisation. Le cycle se continuera avec l’organisation à la fin de 2020 d’un troisième colloque porté par Elisa Santalena et Leonardo Casalino sur les cinquante ans de la stratégie de la tension, qui fera le point sur la recherche, les documents inédits, les interprétations et les publications récentes relatives au « stragismo », dont la tentative du coup d’état de Valerio Junio Borghese. Plusieurs membres du LUHCIE font partie des comités scientifiques de ce programme de colloques qui débouchera sur des publications (Elisa Santalena, Leonardo Casalino, Olivier Forlin, Marie Thirion, doctorante du LUHCIE).

Réalisations

Colloques (et publications d’actes)

2017, colloque international : « Années Soixante-dix en Italie : entre politique, recherche historique et mémoire non pacifiée », LUHCIE, CRIX (EA 369), avec publication prévue aux Presses universitaires Paris Ouest.

Octobre 2019, colloque International « 1969-2019 – 50 ans d’Autunno caldo : entre historiographie, héritage et témoignage », LUHCIE, CRIX (EA 369), avec publication prévue aux Presses universitaires Paris Ouest.

Fin 2020 : colloque international sur les 50 ans de la stratégie de tension, LUHCIE, publication des axes envisagée.

Publications

– E. Santalena, M. Clementi, P. Persichetti, Brigate Rosse: dalle fabbriche alla “Campagna di primavera. Volume 1, Rome, DeriveApprodi, 2017. (voir : http://www.deriveapprodi.org/2017/02/brigate-rosse/). Volume 2 prévu pour décembre 2020.
– Le système carcéral différencié en Europe, numéro 66 de la revue Agone, coordonné par E. Santalena, parution Automne 2020.
– L’histoire des brigades rouges (jusque dans les années 80), à paraître aux éditions Agone.

 

Établissements religieux et nécropoles depuis la fin de l’Antiquité. Origine, évolution, fonctions (PCR)

Pilotage : Pierre Martin, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Dans le cadre de ce PCR, sont menés deux chantiers sous la coordination de Pierre Martin. Le premier est porté par le LUHCIE. Il s’agit du prieuré Saint-Michel de Connexe à Champ-sur-Drac (38) sur lequel est menée une prospection thématique portant sur l’étude documentaire et du bâti des vestiges de l’église (2018, 2019, 2020). [Biblio. n° 40]. Le site de Saint-Michel de Connexe correspond à une installation monastique en milieu montagneux. Vendue comme Bien national au lendemain de la Révolution française, l’ancienne abbaye s’est lentement dégradée et n’est l’objet d’étude que depuis une date récente. Relativement modeste au premier abord, le site permet finalement d’entrevoir bien plus de complexité. En l’état actuel, les vestiges s’échelonnent sur une chronologie large (XIe-XIIe siècles) qui reste à définir, la crypte et l’église pouvant appartenir à deux campagnes de travaux nettement distinctes. La mauvaise conservation du site, dont on peut suivre plus ou moins finement la lente disparition depuis ses premières représentations graphiques à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, implique qu’une stabilisation puisse être réalisée afin de sauvegarder un patrimoine atypique, puis de développer une étude archéologique dont les axes problématiques, visant à déterminer l’importance présumée du site. peuvent être ainsi esquissés :

Collaborations :

DRAC Auvergne Rhône-Alpes et le Conseil départemental de l’Isère (pour Saint Michel de Connexe), DRAC Centre Val-de-Loire, Orléans Métropole, Polytech Orléans (pour la cathédrale d’Orléans)

Réalisations :

MARTIN (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2212960, Prospection thématique, Rapport 2018, UGA / DRAC ARA, Grenoble, décembre 2018 (93 p.)

MARTIN (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2017, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2018 (178 p.)

MARTIN (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2018, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2019 (136 p.)