Ce numéro 34 des Cahiers d’études italiennes interroge l’évolution des conceptions des deux pays en matière de gouvernance et d’identités territoriales. En particulier depuis la période du règne de Napoléon 1er qui constitue en France la principale référence en matière d’organisation territoriale mais qui a également imprimé sa marque sur l’Italie. En particulier du point de vue du fonctionnement administratif.
Alors que la France vient de célébrer le quarantième anniversaire du vote des lois de décentralisation au Parlement, la référence au mot territoire est devenue incontournable lorsqu’il s’agit d’évoquer l’action publique ainsi que les enjeux liés à la gouvernance. De même, en Italie l’appréhension des enjeux politiques liées à l’expression territoriale relève bien souvent de compromis fragiles qui sont eux‑mêmes le fruit d’une longue histoire. Les processus de régionalisation représentent sans aucun doute l’un des meilleurs exemples.
Une lecture historique croisée entre la France et l’Italie permet de mieux comprendre la manière dont le pouvoir, entendu au sens générique du terme, s’est « emparé » de la question territoriale, mais également comment le territoire a contraint le dit pouvoir à repenser son rôle et ses modes d’action au fil des siècles. De ce point de vue, les évolutions nationales méritent l’attention de tous ceux qui s’intéressent aux enjeux de territoire.
Année : 2002
Editions : UGA Editions