14h – 17h
Cette série de séminaire propose de réunir à l’échelle internationale des chercheur.e.s étudiant les différents types de rapports entre les concepts d’espace et de genre dans le monde romain. Malgré l’intérêt récent des chercheurs pour les Gedächtnisgeschichte (l’histoire de la mémoire) et la popularité concomitante des approches féministes, il est tout à fait étonnant que ces deux champs épistémologiques soient restés à une relative distance l’un de l’autre jusqu’à présent. Ces séminaires ont donc pour objectif de réunir des chercheur.e.s dont les travaux actuels visent à combler cette lacune historiographique.
Les textes littéraires, les monnaies ou encore l’épigraphie ont laissé des témoignages attestant de l’apparition des femmes dans l’espace public avec une réception plus ou moins positive de ces diverses modalités d’actions par leurs contemporains, jusqu’à faire de certaines des modèles (ou contre-modèles) ayant traversé les siècles. Ces séminaires proposent ainsi d’étudier les mécanismes de création de la mémoire ainsi que les lieux d’expression de cette dernière. Ces problématiques permettront d’étudier les rapports de genre au sein de l’espace public romain mais également dans la construction de la memoria aristocratique.
Les communications retenues ne se contenteront pas d’appliquer ces questions à l’étude la cité romaine mais également au reste de la péninsule italique, des Gaules romaines et de l’Orient. Quant à la chronologie retenue, elle a vocation à prendre racine durant les premiers siècles de la République jusqu’au début de l’Empire tardif afin de fournir une vision de longue durée de ce phénomène d’élaboration d’une identité commune, d’une Romanitas unie autour de ses agents féminins. »