par Isabelle Rosé, maîtresse de conférences HDR à l’université de Rennes II.
16h-18h
Jusqu’au xıe siècle, beaucoup de prêtres catholiques étaient mariés, sans que cela pose le moindre problème. En 1059, le milieu pontifical se met brusquement à considérer ces clercs comme des pervers sexuels, mais surtout comme des hérétiques, les nicolaïtes, proches d’autres déviants (les simoniaques), qu’il faut éradiquer. Menée du ıer au xıe siècle, l’enquête explore comment l’institution catholique a construit et imposé la norme du célibat ecclésiastique, en instrumentalisant l’accusation d’hérésie. Elle montre aussi comment cette dernière a permis d’ébaucher une monarchie d’Église, centrée sur Rome, dans laquelle le souverain pontife dispose désormais d’outils de coercition interne. Plus largement, l’ouvrage présenté lors de cette conférence retrace l’émergence en Occident, à travers l’interdiction du mariage aux prêtres, d’un groupe survalorisé, exclusivement masculin et détenteur du capital culturel et économique : la caste sacerdotale.
Dans le cadre du programme SexEO (Sexualités ecclésiastiques en Occident)
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