Par-delà le découpage récent des frontières politiques se dessine dans les mondes alpin et italien un emboîtement de réalités perçues où le sentiment d’appartenance à un Etat-nation le dispute au sentiment d’appartenance à des vallées ou à des provinces historiques. Huit auteurs cherchent dans cet ouvrage à démêler l’écheveau de ces identités en vue de mieux définir ce qu’est l’identité dans sa relation avec des cultures qui sans cesse s’adaptent et se réajustent. Ils interrogent les témoignages sur le fait identitaire laissés depuis trois siècles d’abord par les habitants de l’Italie et de quelques régions de l’arc alpin occidental lorsqu’ils ont réfléchi sur eux-mêmes ou se sont heurtés au problème de l’entrée dans un nouvel Etat-nation, ensuite par certains étrangers, en l’occurrence des voyageurs ou des intellectuels français, depuis longtemps partagés entre l’hostilité et la fascination vis-à-vis des modèles culturels produits en Italie.
Le dialogue entre historiens, sociologues, ethnologues et linguistes spécialistes de l’Italie et des régions alpines vise à associer aux débats du présent les leçons du passé. Il aide à mieux marquer dans l’Europe en construction les enjeux d’une réalité commune que continuent de traverser des sentiments ambivalents.
Paris, L’Harmattan, 2000, 251 p.
Année : 2000