Motion du LUHCIE au sujet de la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche
Les membres du LUHCIE (Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe), consultés le 21 janvier 2020 par voie électronique ont affirmé leur solidarité avec les très nombreux laboratoires en lutte (« Appel à signature des Directions de laboratoire de recherche pour un moratoire sur la LPPR et pour la tenue d’États généraux de la Recherche et de l’Enseignement supérieur »). Elles, ils expriment leur profonde inquiétude face aux orientations de la future Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) qui accélèrent le processus de démantèlement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces inquiétudes concernent en particulier trois aspects fondamentaux :
- La précarisation du statut d’enseignant.e-chercheur.e avec le recours massif à des contractuels, ainsi que la dégradation des conditions des personnels BIATSS.
- La remise en cause d’un financement pérenne des activités de recherche pour l’ensemble des établissements et des équipes de recherche avec un renforcement de la mise en compétition entre disciplines, chercheurs, laboratoires et universités.
- Le renforcement d’une bureaucratisation de la recherche avec le poids accru des mesures d’évaluation et la conséquente marginalisation de la recherche fondamentale.
Les membres du LUHCIE rejoignent donc les propositions exprimées par la communauté scientifique (Sociétés savantes académiques de France, CPCN-CNRS, CP-CNU) qui visent notamment :
- Le recrutement sur des emplois de titulaires et non sur des contrats à durée déterminée.
- Le maintien d’un équilibre entre recherche et enseignement avec le refus d’une augmentation du service statutaire des 192 heures.
- L’allègement des charges administratives et la hausse du nombre de congés sabbatiques destinés à la recherche.
- L’augmentation du nombre des contrats doctoraux.
- La préservation des crédits pérennes pour les activités de recherche et le maintien de l’évaluation par les pairs.
Les membres du LUHCIE s’opposent donc aux orientations de la future Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et réaffirment leur attachement à la défense du service public.
Motion soumise aux membres du LUHCIE par voie électronique et votée à l’unanimité des votants (27 votants sur 33 membres titulaires) le 3 mars 2020.