
MARTIN Pierre Maître de conférences
MCF, Histoire de l'art et archéologie
- pierre.martin@univ-grenoble-alpes.fr
Archéologue et historien de l’art du Moyen Âge, mes recherches portent plus particulièrement sur l’architecture religieuse de l’an mil dans la vallée de la Loire moyenne : contexte historique des chantiers, techniques de construction et de mise en œuvre, architecture et décor monumental mais également historiographie.
Ma formation universitaire initiale en histoire de l’art a été largement enrichie par une expérience de terrain en archéologie programmée et préventive (archéologie sédimentaire et/ou archéologie du bâti) dans de nombreuses régions françaises, principalement dans le domaine religieux mais également sur des sites à vocation civile ou castrale.
As an archaeologist and art historian specialising in the Middle Ages, my research particularly looks at religious architecture in the year 1000 in the middle reaches of the Loire Valley : historical context of projects, building and implementation techniques, monumental décor and architecture as well as historiography.
My initial university education in history of art was greatly enriched by field experience in programmed and preventive archaeology (sedimentary archaeology and/or archaeology of buildings) across many French regions, primarily in the religious sphere but also bearing on civil or castle sites.
Archeologo e storico dell’arte medievale, le mie ricerche si concentrano sull’architettura religiosa dell’anno mille nella valle della Loira media: contesto storico dei cantieri, tecniche di costruzione e di messa in opera, architettura e decoro monumentale ma anche storiografia.
La mia formazione universitaria iniziale in storia dell’arte è risultata fortemente arricchita dall’esperienza acquisita sul campo in archeologia programmata e preventiva (stratigrafia sedimentaria e/o archeologia degli elevati) in varie regioni francesi, principalmente in campo religioso ma anche in siti a vocazione civile o castrale.
Thèmes de recherche
- architecture religieuse et, plus particulièrement, les mutations des parties orientales des églises – cryptes, chevets complexes, transept – aux Xe-XIe siècles
- production artistique, alliant analyse formelle du parti architectural, du décor monumental et du second-œuvre et mise en œuvre (techniques de construction et histoire du chantier)
- dimension spatiale des monuments à deux échelles, celle de l’édifice (fonctions liturgiques) et celle de son environnement physique (topographie) et relationnel (réseaux d’échanges artistiques, typologies et quantification, réinvention d’un paysage monumental)
- commande artistique et à éventualité de son incidence sur les répertoires formels comme techniques.
Mes deux programmes de recherche en cours portent, d’une part, sur la cathédrale d’Orléans dans le cadre de la coordination d’un projet collectif de recherche initié en 2017 et, d’autre part, sur le prieuré montagnard de Saint-Michel de Connexe avec une responsabilité de prospection thématique entre 2018 et 2021. Malgré leur apparente disparité géographique et problématique, ces deux sujets s’inscrivent toutefois dans une approche complémentaire qui recoupe les thèmes de recherche évoqués ci-dessus.
Titres et diplômes
2010 : Doctorat d’Histoire de l’art et archéologie du Moyen Âge
Les premiers chevets à déambulatoire et chapelles rayonnantes de la Loire moyenne (xe-xie siècles). Saint-Aignan d’Orléans, Saint-Martin de Tours, Notre-Dame de Mehun-sur-Yèvre, La Madeleine de Châteaudun, C. Andrault-Schmitt (dir.), Université de Poitiers / CÉSCM, décembre 2010 (4 vol., 832 p.), mention Très honorable avec les félicitations du jury. Consultation en ligne : http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00581583/fr/
1999 : Diplôme d’études approfondies, spécialité Civilisation médiévale
Premières expériences de chevets à déambulatoire et chapelles rayonnantes dans le Centre de la France (xie siècle), C. Andrault-Schmitt (dir.), Université de Poitiers / CÉSCM, septembre 1999 (2 vol., 227 p.), mention Très bien.
1998 : Maîtrise d’Histoire de l’art et archéologie
Les vestiges d’une collégiale royale du xie siècle : la crypte de Saint-Aignan d’Orléans. Sources – étude archéologique – architecture et décor, C. Andrault-Schmitt (dir.), Université de Poitiers / CÉSCM, octobre 1998 (2 vol., 264 p.), mention Très bien.
1997 : Licence d’Histoire de l’art et archéologie, Université de Tours, juin 1997.
Expériences professionnelles
- Maître de Conférences en Histoire de l’art et archéologie du Moyen Âge central, art monumental (depuis septembre 2014), Université Grenoble Alpes, département Histoire de l’art
- Archéologue, responsable d’opération (CDI, juillet 2008-août 2014), Archeodunum SAS, agence Rhône-Alpes puis agence Ouest
- Archéologue, assistant d’étude (février-mars 2008), Hadès SAS, Bureau d’investigations archéologiques
- Chercheur contractuel Inventaire (avril-juillet 2007), Association Rencontre avec le Patrimoine religieux, par délégation du Service régional de l’Inventaire et du Parc naturel régional de la Brenne (Indre).
- Attaché temporaire d’enseignement et de recherche, Histoire de l’art et archéologie du Moyen Âge à temps plein (192 h éq. TD) (septembre 2003-août 2004), Université de Tours, département Histoire de l’art
- Chargé de cours (1999-2000 à 2013-2014), Université de Tours et Université de Poitiers, département Histoire de l’art
Responsabilités administratives
2016-2020 : Membre du conseil de l’UFR SH (collège B : MCF)
2016-2020 : Responsable de la Licence Histoire de l’art et Archéologie
Activité scientifique
Organisation de journées d’étude
12 avril 2024, Grenoble, Maison des langues et des cultures : « Étudier, conserver, restaurer et valoriser : l’ancien prieuré clunisien de Notre-Dame de Vizille »
En collaboration avec Apolline Troyes (USMB / EA 3706 LLSETI), cette journée d’étude a eu pour but de dresser un bilan sur la connaissance de ce site monastique fondé au début du VIIIe siècle et célèbre pour son portail sculpté en albâtre, œuvre unique de la seconde moitié du XIIe siècle dans la région. La journée d’étude donnera lieu à une publication dans une revue régionale en 2025.
12 février 2018, Grenoble, MSH : « Autour de Saint-Michel de Connexe »
En collaboration avec Noëlle Deflou-Leca (UGA / UMR 8584 LEM-CERCOR), la journée d’étude a permis de réaliser un premier point sur cet ancien prieuré de Saint-Chaffre fondé dans le courant du XIe siècle. Cette rencontre a permis d’initier une prospection thématique (2018-2021) autorisée par le Ministère de la culture (Service régional de l’archéologie Auvergne-Rhône-Alpes) constituant en une étude documentaire et une étude archéologique du bâti dans le cadre de la consolidation des vestiges, propriété du Conseil départemental de l’Isère.
2016 : « Création artistique et patronage royal sous les premiers capétiens (987-1180) »
- 21 avril 2016, Nanterre : « Architecture et pouvoir dans le domaine capétien »
- 21 novembre 2016, INHA : « Le décor sculpté »
Menées en collaboration avec Élise Baillieul (UMR 8529 IRHiS) et Cécile Coulangeon (UMR 7041 THEMAM), ces deux journées d’étude ont visé à dresser un état des recherches et de dégager de nouvelles perspectives d’étude sur le rôle de la cour capétienne dans la commande artistique entre l’an mil et la fin du XIIe siècle.
Expertises et évaluations
Depuis 2015 : Membre du comité scientifique pour la restauration de la cathédrale de Chartres piloté par la Conservation régionale des Monuments historiques de la DRAC Centre – Val de Loire
Avril 2015 : Évaluation d’article pour le Bulletin du Centre d’Études médiévales d’Auxerre (M. Bizri, « Modèle numérique 3D de la Tour dite « de Joyeuse » à Dunières (Haute-Loire) : retour d’expérience pour l’archéologie du bâti d’une tour de la seconde moitié du XIIIe siècle »)
Avril-mai 2015 : Expertise scientifique pour un appel à projets de recherche d’intérêt régional (APR IR 2015), rapporteur du projet « Marmoutier ii : Bâtir, vivre et mourir à Marmoutier (Antiquité-Époque contemporaine) » déposé par E. Lorans
Mai 2017 : Évaluation d’article pour le Bulletin du Centre d’Études médiévales d’Auxerre (F. Henrion, « L’abbaye Saint-Michel de Cuxa à Codalet (66), nouvelles données archéologiques »)
Mai 2018 : Évaluation d’une candidature au programme Directeur d’Études Associé – DEA Appel 2018 de la FMSH déposé par P. Scott Brown
Janvier 2021-Mars 2028 : Rapporteur pour la Commission territoriale de recherche archéologique (CTRA) Grand Sud-Est
Expert sur le Moyen Âge au titre de l’enseignement supérieur pour le Ministère de la culture, le rôle de rapporteur vise au traitement d’environ 30 dossiers par an incluant les cahiers des charges scientifiques émis par les Services régionaux de l’archéologie, les demandes en archéologie programmée, les rapports d’archéologie préventive et programmée, les demandes d’aide à la publication, etc. dans l’inter-région Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, Provence-Alpes-Côte-D’azur. Le premier mandat de quatre ans (2021-2024) a été renouvelé (2025-2028).
Janvier 2025-Janvier 2028 : Membre du conseil scientifique du BuCEMA
Le conseil scientifique du Bulletin du Centre d’Études Médiévales d’Auxerre (BuCEMA) expertise les contributions proposées pour la revue. De nombreuses relectures et avis ont été rendus dans ce cadre, tant pour des articles ou notes d’actualités que pour des numéros thématiques sur l’archéologie durant les mandatures précédentes (2015, 2017-2020 et 2021-2024).
Ouvrages
- Angheben (M.), Martin (P.), Sparhubert (É.) (éd.), Regards croisés sur le monument médiéval. Mélanges offerts à Claude Andrault-Schmitt, Tumhout, novembre 2018.
Articles dans des ouvrages et revues scientifiques
- « Saint-Aignan d’Orléans : de la basilica au Monument historique », dans Rideau (G.), Allorant (P.) (dir.), Histoire d’Orléans, Tours-Rennes, 2024 (« Histoire de la Ville », série Centre-Val de Loire), p. 138-139.
- « Toulx-Sainte-Croix, église Saint-Martial-et-Sainte-Croix. À l’aube de l’art roman », Congrès archéologique de France. La Creuse romane et gothique, 181e session 2022, 2024, p. 57-67.
- « Déambulatoire », dans Noblet (J.) (dir.), Actualisation du Dictionnaire raisonné d’Architecture d’Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, programme INHA en ligne (à paraître).
- « L’église Saint-Gilles-Saint-Georges de Tarnac. De la nef romane au Limousin gothique », Angheben (M.), Martin (P.), Sparhubert (É.) (éd.), Regards croisés sur le monument médiéval. Mélanges offerts à Claude Andrault-Schmitt, Turnhout, novembre 2018, p. 167-183.
- « La crypte de Saint-Sixte à Merlas », dans Cayol-Gerin (A.) (dir.), Le Pays voironnais, Grenoble, 2018 (« Patrimoine en Isère – Inventaire », 10), p. 239.
- « La façade et les travées occidentales de la cathédrale de Chartres : nouveaux apports de l’archéologie du bâti », Bulletin monumental, 173-3, 2015, p. 203-214.
- Martin (P.), Boissard (E.), « Archéologie du bâti et restaurations à la cathédrale de Chartres », Monumental. Revue scientifique et technique des Monuments historiques, semestriel 1, 2014, p. 26-29.
- « Saint-Martin de Tours. Nouvelles propositions pour la datation du chevet du XIe siècle », Livraisons d’histoire de l’architecture et des arts qui s’y rattachent, 25, 1er 2013, p. 83-96.
- « Déambulatoire », dans Charron (P.), Guillouët (J.-M.) (dir.), Dictionnaire d’histoire de l’art du Moyen Âge occidental, Paris, 2009 (« Bouquins »), p. 299-300.
- « La basilique et la collégiale de Saint-Martin. Le chevet de la collégiale du XIe siècle », dans Galinie (H.) (dir.), Tours antique et médiéval, lieux de vie, temps de la ville, 40 ans d’archéologie urbaine, 30e supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, n° spécial de la collection Recherches sur Tours, Tours, 2007, p. 257-259.
- Martin (P.), Tournadre (F.), « La crypte de l’ancienne église Sainte-Marie », dans Le château de Montargis d’hier à aujourd’hui, Association pour la Sauvegarde des Remparts, s.l., 2007, p. 21-25.
- « La collégiale de Saint-Aignan d’Orléans », dans Notter (A.) (éd.), Lumières de l’an mil en Orléanais. Autour du millénaire d’Abbon de Fleury (988-1004), Catalogue de l’exposition du Musée des Beaux-Arts d’Orléans, 16 avril-11 juillet 2004, p. 73-75.
- Juin (F.), Martin (P.), « La chapelle des hospitaliers de Plaincourault », Art sacré. Les cahiers de Rencontre avec le patrimoine religieux, 18, 2003, p. 76-93.
- Martin (P.), Rapin (T.), « La reconstruction du chœur de Saint-Aignan d’Orléans au XVe siècle », Art sacré. Les cahiers de Rencontre avec le patrimoine religieux, 14, 2001, p. 82-99.
- « La crypte de Saint-Aignan d’Orléans (état des recherches, mars 1998) », Art sacré. Les cahiers de Rencontre avec le patrimoine religieux, 9, 1999, p. 52-78.
- « Le sous-sol archéologique de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans », Art sacré. Les cahiers de Rencontre avec le patrimoine religieux, 9, 1999, p. 42-51.
Communications publiées lors de colloques nationaux et internationaux
- « Les premiers chevets à déambulatoire et chapelles rayonnantes en Francie occidentale. Méthode d’analyse d’un type architectural », dans Vergnolle(E.) (dir.), Saint-Martial de Limoges. Millénaire de l’abbatiale romane, 1018-2018, Actes du colloque international de Limoges, 29-30 novembre 2018, Bulletin monumental, 178-1, 2020, p. 67-82.
- « L’apport de l’archéologie préventive du bâti pour la connaissance des caves des maisons urbaines », dans Alix (C.), Gauguin(L.), Salamagne (A.) (dir.), Caves et celliers dans l’Europe médiévale et moderne, Tours, 2019 (« Perspectives historiques »), p. 102-103.
- « L’architecture religieuse dans le domaine royal des premiers Capétiens autour de l’an mil : le cas d’Orléans », Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, 50 : Qu’est-ce que l’art roman ?, 2018, p. 97-114.
- « Les transepts à collatéraux et tribunes des grandes églises ligériennes de l’an mil », dans Franzé (B.), Le Luel(N.) (éd.), Le transept et ses espaces élevés dans l’église du Moyen Âge (xie-xvie siècles) : pour une nouvelle approche fonctionnelle (architecture, décor, liturgie et son), Actes du colloque international de Lausanne, 20-21 avril 2015, Zagreb, 2018 (« Dissertationes et monographiae », 11), p. 157-171.
- « Le chevet de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans au xie siècle », dans Jourd’heuil (I.), Marchant (S.), Priet (M.-H.) (éd.), La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, Actes de la journée d’études du 7 octobre 2011, Tours, 2017, p. 19-28.
- « L’église Saint-Martial à Toulx-Sainte-Croix », dans Andrault-Schmitt (C.) (éd.), Saint-Martial de Limoges. Ambition politique et production culturelle (xe-xiiiesiècles), Actes du colloque de Poitiers-Limoges, 26-28 mai 2005, Limoges, 2006, p. 287-298.
- « Autour du chœur, le déambulatoire. Terminologie et historiographie », dans Arrignon(C.), Debiès (M.-H.), Galderisi (C.), Palazzo (É.) (éd.), Cinquante années d’études médiévales. À la confluence de nos disciplines, Actes du colloque organisé à l’occasion du Cinquantenaire du CéSCM, Poitiers, 1er-4 septembre 2003, Turnhout, 2005, p. 241-250.
- « Une transposition à l’Antique ? Les martyria des cryptes de Saint-Aignan et de Saint-Avit d’Orléans », Art sacré. Les cahiers de Rencontre avec le patrimoine religieux, 15 : La fondation des églises locales. Le culte des saints et des reliques, Actes du colloque tenu à Orléans en septembre 2000, 2001, p. 38-57.
- « Premières expériences de chevets à déambulatoire et chapelles rayonnantes de la Loire moyenne. État de la question », Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, 32 : L’an mil : fin d’un monde ou renouveau ?, 2001, p. 181-194.
Chroniques, actualités, comptes-rendus
- « Un objet en question : la culture matérielle, à propos d’un ouvrage récent », Cahiers de Civilisation médiévale, xe-xiie siècles, 225-3, 2021, p. 211-221.
- « Le ‘‘premier âge roman’’ en Gironde : une chronologie spécifique ? Chronique », Bulletin monumental, 175-2, 2017, p. 167-168.
- « Christian Sapin, Les cryptes en France. Pour une approche archéologique, IVe-XIIe siècle, Paris, Picard, 2014. Compte-rendu de lecture », Revue archéologique du Centre de la France, 55, 2016 (n° ouvert) : https://racf.revues.org/2355
- « Besançon, n° 6, rue Pasteur : intervention archéologique à l’Hôtel de Rosières », Renaissance du vieux Besançon, 50, février 2010, p. 7-8.
- Arnaud (C.), Martin (P.), « Crypte de Saint-Aignan d’Orléans (Loiret) », Bulletin du Centre d’Études médiévales – Auxerre, 8, 2004, p. 33-36.
- « Loiret – Orléans. Opération d’archéologie du bâti à la crypte de Saint-Aignan », Bulletin monumental, 160, 2002, p. 394-396.
Rapports d’études (archéologie préventive et programmée, inventaire)
- Martin (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2214224, Prospection thématique, Rapport et synthèse 2018-2021, 2 vol., UGA / DRAC ARA, Grenoble, mai 2024 (vol. 1 : Textes, 154 p. ; vol. 2 : Figures, 195 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2021, 1 vol., UGA / DRAC CVdL, Grenoble, février 2022 (246 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2020, 2 vol., UGA / DRAC CVdL, Grenoble, février 2021 (vol. 1 : Textes et figures, 146 p. ; vol. 2 : Planches et annexes, 285 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2019, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2020 (216 p.).
- Martin (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2212383, Prospection thématique, Rapport 2019, UGA / DRAC ARA, Grenoble, janvier 2020 (106 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2018, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2019 (136 p.).
- Martin (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2212960, Prospection thématique, Rapport 2018, UGA / DRAC ARA, Grenoble, décembre 2018 (93 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2017, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2018 (178 p.).
- Martin (P.), Briand (F.) (dir.), Ancenis (44), Château, Logis Renaissance. Rapport de fouille archéologique préventive, Ville d’Ancenis / SRA Pays-de-la-Loire / Archeodunum, Nantes, 2018 (218 p.).
- Martin (P.) (dir.), Pays-de-la-Loire – Loire-Atlantique – Clisson – ZAC Centre Ville, tranche 3 (EA 44 043 010). Rapport de fouille archéologique préventive, Ville de Clisson / SRA Pays-de-la-Loire / Archeodunum, Nantes, septembre 2014 (151 p.).
- Martin (P.) (dir.), Pays-de-la-Loire – Loire-Atlantique – Clisson – ZAC Centre Ville / Champ de Foire, tranche 2 (EA 44 043 010). Rapport de fouille archéologique préventive, Ville de Clisson / SRA Pays-de-la-Loire / Archeodunum, Nantes, septembre 2014 (141 p.).
- Martin (P.) (dir.), Centre – Eure-et-Loir – Chartres – Cathédrale Notre-Dame. Site archéologique n° 28.085.280.AH. Étude archéologique de la façade et des deux premières travées occidentales de la nef, 3 vol., CRMH Centre / SRA Centre / Archeodunum, Chaponnay, janvier 2013 (318 p.).
- Martin (P.) (dir.), Rhône-Alpes – Savoie – Aime – Basilique Saint-Martin. Site n° 73 006 11 015. Drain périphérique, 1 vol., CRMH Rhône-Alpes / SRA Rhône-Alpes / Archeodunum, Chaponnay, janvier 2013 (176 p.).
- Martin (P.) (dir.), Aquitaine – Pyrénées atlantiques – Bayonne – Rue des Gouverneurs, cave médiévale. Site n° 64 103 FS.11.099. Étude archéologique, 2 vol., Ville de Bayonne / SRA Aquitaine / Archeodunum, Colomiers, octobre 2012 (210 p.).
- Martin (P.) (dir.), Limousin – Corrèze – Tarnac – Église Saint-Gilles-Saint-Georges. Site n° 12.205.0033. Rapport final d’étude archéologique, 3 vol., CRMH Limousin / SRA Limousin / Archeodunum, Colomiers, septembre 2012 (240 p.).
- Martin (P.) (dir.), Rhône-Alpes – Loire – Néronde – Lieu-dit Chazelle. Site n° 42 154 2210256. Étude archéologique, 3 vol., Autoroutes du Sud de la France / SRA Rhône-Alpes / Archeodunum, Chaponnay, septembre 2012 (412 p.).
- Martin (P.) (dir.), Rhône-Alpes – Drôme – Pierrelatte – Le Moulin. Site n° 26 235 2210663. Étude archéologique du bâti, 1 vol., Ville de Pierrelatte / SRA Rhône-Alpes / Archeodunum, Chaponnay, août 2011 (118 p.).
- Martin (P.) (dir.), Rhône-Alpes – Loire – Saint-Étienne – Maison « François Ier », 5 place Boivin. Site n° 42 218 2210662. Rapport d’archéologie préventive, 2 vol., Ville de Saint-Étienne / SRA Rhône-Alpes / Archeodunum, Chaponnay, juillet 2011 (114 p.).
- Tours (Indre-et-Loire) – Saint-Martin. Les vestiges des chapelles du chevet, Rapport d’opération d’archéologie du bâti, DAPA, Sous-direction des Monuments Historiques / DRAC Centre, avril 2011 (148 p.).
- Martin (P.) (dir.), Rhône-Alpes – Loire – Salt-en-Donzy – Chapelle Saint-Alban de Donzy. Site n° 42 297 2210167. Étude archéologique du bâti, 3 vol., commune de Salt-en-Donzy / SRA Rhône-Alpes / Archeodunum, avril 2010 (144 p.).
- Martin (P.) (dir.), Auvergne – Haute-Loire – Le-Puy-en-Velay – nos 8-10 rue de la Saulnerie. Site n° 43 157 6201. Fouilles archéologiques et étude de bâti des caves, 3 vol., Foyer Vellave / SRA Auvergne / Archeodunum, mars 2010 (308 p.).
- Martin (P.) (dir.), Franche-Comté – Doubs – Besançon – Hôtel de Rosières – n° 6 rue Pasteur. Site n° 25 056 175. Fouilles archéologiques et étude de bâti, 3 vol., SÉDD / SRA Franche-Comté / Archeodunum, juin 2009 (334 p.).
- Inventaire des peintures murales dans les églises et chapelles publiques et privées sur le territoire du Parc naturel régional de la Brenne, 1 vol., Parc naturel régional de la Brenne / Association Rencontre avec le Patrimoine religieux, avril-juillet 2007 (282 p.).
- Martin (P.) (dir.), Orléans (Loiret) – Crypte de Saint-Aignan. Le couloir sud (section orientale), Rapport d’opération archéologique programmée, 1 vol., DRAC Centre – SRA / CÉM Auxerre, 2003 (126 p.).
- Orléans (Loiret) – Crypte de Saint-Aignan. Le déambulatoire et les chapelles rayonnantes, Rapport d’opération d’archéologie du bâti, DAPA, Sous-direction des Monuments Historiques / DRAC Centre, 2002 (76 p.).
- « Entre cloître et salle du chapitre », dans Bully (S.), Guyot (S.) (dir.), Mauriac (Cantal). Monastère Saint-Pierre (2001-30). Document Final de Synthèse d’évaluation de fouille archéologique, DRAC Auvergne – CéM Auxerre, 2001, p. 79-88.
Ministère de la Culture, Sous-Direction de l’Archéologie, Axe 8 de la programmation nationale : « Les pratiques rituelles : lieux de culte, espaces funéraires et autres formes d’expression, du Néolithique à l’Époque contemporaine »
- Orléans (45), cathédrale Sainte-Croix. Projet Collectif de Recherche Pluriannuel, reprise de l’étude des sous-sol du Monument historique (2017, 2018-2022).
L’année 2017 a marqué le 80e anniversaire des fouilles entreprises par G. Chenesseau sous le chevet de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans. Si les travaux menés par le chanoine s’inscrivaient déjà, à cette époque (1937-1942), dans une démarche complémentaire à la connaissance globale de l’édifice, l’actualité archéologique a montré, depuis de nombreuses années, combien cette question était centrale sur divers aspects scientifiques. Sainte-Croix d’Orléans demeure encore énigmatique par bien des aspects. À défaut de pouvoir répondre à toutes les interrogations soulevées par le monument – et son emplacement –, la reprise de l’étude des espaces souterrains de la cathédrale apparaît comme une clef de lecture afin de mieux appréhender un certain nombre de questions : la christianisation de la cité antique, la topographie religieuse, l’organisation du groupe épiscopal et les chantiers cathédraux médiévaux et modernes. Toutefois, le développement du quartier canonial ou l’évolution du palais épiscopal doivent également être pris en compte dans une démarche beaucoup plus large, à l’échelle urbaine. Divers espaces sont en effet accessibles sous le monument actuel : le calorifère (dégagé en 1889- 1890), le sous-sol archéologique et un espace indépendant situé au nord-est (mis au jour en 1937-1942). Il ne faut pas oublier la « cave » de la sacristie ou encore celle dite du Chapitre (ni, d’ailleurs, les caveaux des évêques qui, s’ils ne sont pas directement accessibles, doivent faire l’objet d’une attention particulière en cas de réouverture). Le site ayant été au centre des préoccupations des archéologues – déjà anciens ou beaucoup plus récents –, il convient également de faire une analyse fine des différents travaux menés. Si les journaux des fouilles de J. Le Maire et de G. Chenesseau sont désormais mieux connus, le récolement documentaire doit également englober des archives plus anciennes : la mise en place de la façade actuelle, l’installation du calorifère (publiée en 1905) ou l’aménagement du sous-sol archéologique. En outre, l’étude documentaire doit également concerner les sources historiques, iconographiques et archéologiques, comme celles concernant le mobilier épars et partiellement conservé sur le site ou encore les observations et les enregistrements réalisés milieu des années 1980.
Au terme de plusieurs années de recherche et de récolement, les résultats des études lancées aboutissent à alimenter les données documentaires sur la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, tant du point de vue historique (sources narratives et hagiographiques, numismatique mais également archives des restaurations) que des données relatives au mobilier (céramique, faune, sols construits dont mosaïques, terres cuites architecturales, lapidaire dont sarcophages, verre, textiles…). En outre, le relevé 3D du monument incluant les espaces archéologiques a permis de réintégrer l’ensemble de la documentation graphique produite depuis la fin du XIXe siècle jusqu’aux travaux les plus récents (1986-1987). Une telle démarche est en effet essentielle avant d’envisager une reprise de l’étude de bâti et d’une fouille de la cathédrale d’Orléans.
Bibliographie
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2021, 1 vol., UGA / DRAC CVdL, Grenoble, février 2022 (246 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2020, 2 vol., UGA / DRAC CVdL, Grenoble, février 2021 (vol. 1 : Textes et figures, 146 p. ; vol. 2 : Planches et annexes, 285 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2019, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2020 (216 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, OA : 0612082, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2018, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2019 (136 p.).
- Martin (P.) (coord.), Centre-Val de Loire – Loiret – La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans, site 45 234 025 AH, Projet Collectif de Recherche, Rapport 2017, UGA / DRAC CVdL, Grenoble, janvier 2018 (178 p.).
- Champ-sur-Drac (38), prieuré Saint-Michel de Connexe. Prospection thématique portant sur l’étude documentaire et du bâti des vestiges de l’église (2018-2021)
Situé à 618 m NGF sur un replat du Beauplat, montagne surplombant le confluent du Drac et de la Romanche, le site de Saint-Michel de Connexe correspond à une installation monastique de moyenne altitude. Tels Saint-Laurent de Grenoble en 1012 puis Saint-Jean-Baptiste de Vif en 1035, l’établissement fut donné à la fin du XIe siècle à l’abbaye de Saint-Chaffre en Velay par un seigneur désireux d’y élire sépulture, Lantelme ; il en resta dépendant jusqu’à la Révolution française. Laissé à l’abandon depuis la fin du XVIIe siècle puis sporadiquement occupé par une activité pastorale durant le XIXe siècle, il ne reste plus aujourd’hui de l’ancien prieuré qu’une partie du front antérieur du transept de l’église. On devine encore les arases des maçonneries de bâtiments qui la bordaient et quelques portions subsistent d’un mur servant au soutènement de la terrasse sur laquelle le petit complexe s’est développé. Sans protection physique ou juridique, le site, totalement ouvert, a dû être l’objet de divers pillages et récupérations ponctuelles qui n’ont guère ému : le caractère romantique des ruines comme l’accès mal aisé aux vestiges n’ont sans doute pas été étrangers à une telle indifférence.
Malgré une reconnaissance archéologique vers le milieu des années 1960 ayant fourni la matière à un article synthétique à la fin de cette même décennie, le récolement des sources n’avait jamais été réalisé alors qu’un important fonds iconographique renseigne sur l’évolution de l’effondrement des constructions. En outre, aucune étude des élévations s’amenuisant au fil des années n’avait été entreprise ; pourtant, documentation comme caractères architecturaux ont souvent fait l’objet de mentions pour un secteur où l’émulation autour du patrimoine médiéval demeure très faible. Toutefois, la constitution d’une association de sauvegarde appuyée par les collectivités locales a vu le jour en 2006 : après une première stabilisation des ruines en 2000, cette initiative a contribué à mettre en place un projet de mise en valeur du site par l’aménagement d’un parcours périphérique visant à protéger les vestiges et à restaurer les maçonneries. La perspective d’une telle entreprise financée par le Conseil départemental de l’Isère a permis à l’Université Grenoble Alpes de saisir l’opportunité de l’intervention patrimoniale tout en prêtant son concours scientifique. Ainsi a été mise en place, depuis 2018, une prospection thématique autorisée par le Service régional de l’Archéologie de la DRAC Auvergne – Rhône-Alpes afin d’initier une étude documentaire en amont d’une analyse de bâti facilitée par une couverture photogrammétrique préalable puis le montage d’échafaudages autour des maçonneries. Inscrit dans l’axe 8 « Édifices de culte chrétien depuis la fin de l’Antiquité » de la programmation nationale archéologique, le projet scientifique visait la connaissance de l’architecture de style roman des environs de Grenoble dans une perspective renouvelée afin d’inclure une réflexion sur la présence d’une crypte, l’analyse des techniques de construction et le développement des réseaux monastiques.
Retardée par la crise sanitaire, l’opération de terrain a été réalisée au printemps 2021 en co-activité avec le chantier de restauration. Celle-ci a permis de compléter le plan du prieuré, de mener une étude des élévations tout en renforçant les liens entre l’Association, les Collectivités locales et l’Université. En quelques années, cette démarche a favorisé, en parallèle, la poursuite de la recherche documentaire, la réunion de mobilier provenant du site et une initiation à l’archéologie proposée à des étudiants de Grenoble. L’ensemble de cette démarche sur un objet s’inscrivant dans un contexte de fondation relativement fréquent au premier abord a révélé la nécessité de reprendre des approches monographiques passant par un recours à l’archéologie : si le prieuré et son église étaient assez modestes, leur étude permet en effet d’entrevoir une évolution complexe de l’occupation et le soin apporté au parti architectural d’un petit lieu de culte isolé en moyenne montagne.
Le présent rapport fait état de l’effort scientifique fourni durant les trois années de prospection thématique sur le site de Saint-Michel de Connexe : sont ici réintégrées les études accomplies en 2018 puis 2019 auxquelles s’ajoutent les résultats de l’analyse archéologique de 2021, l’inventaire du mobilier issu de l’ancien prieuré ainsi qu’une synthèse de l’ensemble de la documentation collectée et produite. L’enquête permet de se faire une image plus globale du contexte de développement du prieuré depuis le Moyen Âge central : en l’état actuel, c’est-à-dire en l’absence de nouvelle fouille, six états peuvent être distingués. Ainsi semble-t-il que le site n’était pas occupé antérieurement à l’installation d’un premier lieu de culte, perceptible par les vestiges de la crypte. S’il demeure impossible de certifier que cette première construction, dans le courant du XIe siècle, appartenait à un projet totalement abouti (état 1), l’église supérieure dont subsistent les ruines, particulièrement bien documentées par un riche fonds iconographique dispersé, pourrait correspondre à la présence de moines chaffriens après la fondation, peu avant 1100, de Lantelme (état 2). Le prieuré resta en fonction jusqu’au début de l’époque moderne, comme en témoignent les visites pastorales successives (état 3). Toutefois, les mêmes sources révèlent l’abandon assez précoce des lieux par les religieux (état 4) qui, dès la seconde moitié du XVIIe siècle, préféraient résider à Champ. Malgré une tentative de restauration qui semble, vers 1700, n’être restée qu’une déclaration épiscopale, l’église et les bâtiments continuèrent à tomber progressivement en ruine. Durant le XIXe siècle, le site, désormais divisé entre plusieurs propriétaires privés, est investi par une activité pastorale (état 5) et, sans doute, une occupation au moins ponctuelle des lieux jusqu’avant la Première Guerre mondiale. Malgré leur caractère pittoresque pour les premiers photographes, les imposants vestiges de l’église s’effondrèrent dans une relative indifférence durant le XXe siècle (état 6).
Au-delà de cette première étape de progression sur le dossier, le bilan met en lumière la carence d’études sur le patrimoine religieux médiéval local : certes, les différents cantons ont fait l’objet d’inventaires déjà développés dans des publications régulières mais la timidité de l’appui universitaire comme l’absence de réintégration des synthèses dans des réflexions plus globales ont entraîné une forme de statu quo, où une majorité d’édifices est attribuée à un xiie siècle mal périodisé. Mentionnant pour la première fois nombre d’églises, la précieuse source constituée par les cartulaires dits de saint Hugues, évêque de Grenoble entre 1080 et 1132, n’est certainement pas sans conséquence sur les datations tardives proposées. À la différence d’autres régions françaises ou européennes, l’érudition locale n’a guère œuvré concrètement pour un développement et un renouvellement scientifiques : là encore, le contexte local d’un secteur mobilisé assez tôt dans la production cimentière et, partant, la rénovation ou la reconstruction pure et simple de nouveaux sanctuaires en dehors des itinéraires des premières commissions patrimoniales ont sans aucun doute bridé l’intérêt pour les constructions médiévales.
Si, au terme de cette prospection thématique, on peut considérer que la connaissance a largement progressé, la poursuite de l’étude des vestiges de Saint-Michel de Connexe permettrait néanmoins de pallier, pour une modeste part, le problème. Bien que retiré et peu aisé d’accès, le site, désormais dans le domaine public, s’avère opportun pour développer des recherches archéologiques alliant divers aspects : l’histoire du lieu de culte médiéval et son évolution dans un rapport étroit entre l’occupation religieuse et les aménagements architecturaux. L’état de ruine des vestiges de l’ancien prieuré offre un avantage certain : celui de pouvoir ouvrir facilement le sol, voire tirer parti de l’état du site, tout en créant un pont étroit entre le complément d’analyse des élévations et la stratigraphie.
État du site à l’issue de l’opération : En 2021, l’ensemble des vestiges de l’ancien prieuré Saint-Michel de Connexe a été mis en valeur. Les arases des murs ont été nettoyées et stabilisées au mortier pour l’église comme pour les bâtiments avoisinants. Les parements de ces constructions comme du mur de soutènement ont également été restaurés : principalement rejointoyés, ils ont parfois été l’objet de reprises ponctuelles avec des matériaux de récupération afin de remplacer les étaiements en bois mis en place en 2000. Encore accessible, l’ancien couloir ouest desservant la crypte effondrée a été fermé par une grille mais son pendant à l’est, déjà fortement remblayé, a été condamné pour d’évidentes raisons de sécurité sur le domaine public. En revanche, l’effondrement du terrain situé immédiatement au nord, c’est-à-dire en bordure de l’ancien chevet disparu, a simplement été sécurisé par la pose d’une clôture en contrehaut afin d’aménager un parcours de visite périphérique.
Bibliographie
- Martin (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2214224, Prospection thématique, Rapport et synthèse 2018-2021, 2 vol., UGA / DRAC ARA, Grenoble, mai 2024 (vol. 1 : Textes, 154 p. ; vol. 2 : Figures, 195 p.).
- Martin (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2212383, Prospection thématique, Rapport 2019, UGA / DRAC ARA, Grenoble, janvier 2020 (106 p.).
- Martin (P.) (dir.), Auvergne-Rhône-Alpes – Isère – Champ-sur-Drac (INSEE : 38071), Saint-Michel de Connexe, code opération : 2212960, Prospection thématique, Rapport 2018, UGA / DRAC ARA, Grenoble, décembre 2018 (93 p.).