Loi immigration : le LUHCIE vote contre

Date : 18/01/2024

Motion loi Immigration

Le 16 jnvier 2024 les membres titulaires du LUHCIE
ont voté majoritairement (92%)
cette motion

Les membres du LUHCIE (Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe) tiennent à exprimer leur profonde inquiétude face au texte de la loi sur l’immigration adopté le 19 décembre ; un texte qui marque un tournant majeur dans les politiques et les valeurs de la République française.

Nos inquiétudes concernent en particulier deux aspects de cette loi :

• Les changements introduits en matière d’aide sociale pour les étrangers non ressortissant de l’Union européenne en situation régulière : cinq ans de résidence en France avant de pouvoir obtenir ces aides ; trente mois pour celles et ceux qui travaillent et paient à ce titre des cotisations. Tout en contribuant à la solidarité nationale, ces derniers ne peuvent donc pas bénéficier des mêmes droits que les autres travailleuses et travailleurs français. Ces inégalités reposent
sur le seul critère de la nationalité des individus.

• Les conditions particulières qui s’appliquent aux étudiantes et aux étudiants extra-européens : leur inscription dans les universités françaises est soumise à une caution financière de retour. À cela s’ajoute la restriction d’aides sociales qui prive les étudiants et les scientifiques étrangers de prestations familiales pendant 30 mois après leur arrivée.
Comme France Universités, l’Académie des Sciences, le Conseil d’administration du Collège des sociétés savantes académiques de France, de nombreux président·es d’universités et d’organismes de recherche, de sociétés savantes et de très nombreux membres de la communauté académique l’ont dénoncé, ces mesures portent atteinte à la mobilité étudiante et aux échanges internationaux qui contribuent au rayonnement de la recherche et à l’attractivité des universités françaises.

En tant que membres d’un laboratoire qui se caractérise par son ouverture internationale, nous nous opposons fermement à cette loi que nous considérons injuste, inutile, voire délétère. Nous réaffirmons notre attachement aux principes d’accès ouvert et égal à la connaissance et nous condamnons toute forme de discrimination.