Faure aigle et le cep 2013

L’aigle et le cep. Les centurions légionnaires dans l’Empire des Sévères

P. Faure

Histoire et vie quotidienne des centurions au service de la dynastie des Sévères entre 193 et 235 apr. J.-C., notamment à partir du témoignage du centurion légionnaire Quintus Avidius Quintianus, gravé il y a 1800 ans dans la pierre du fort lybien de Gholaia.

“À la tête de tous les soldats de ce camp, j’ai beaucoup cherché ce que je pourrais transmettre à la postérité, un ex-voto collectif et fait pour le retour de l’armée, qui prenne place entre ceux du passé et de l’avenir.” (trad. R. Rebuffat) Les mots du centurion légionnaire Quintus Avidius Quintianus, gravés il y a mille huit cents ans dans la pierre du fort libyen de Gholaia, résonnent encore de nos jours pour faire écho aux centaines de textes, d’images et de vestiges qui permettent de redonner chair aux soucis quotidiens et aux parcours de vie de ses camarades, entrés au service de la dynastie des Sévères entre 193 et 235 p.C. Ces témoignages sont aux sources d’une enquête soucieuse d’explorer les dimensions militaire et politique du centurionat, mais aussi de prolonger les approches traditionnelles de l’historiographie de l’armée romaine par une démarche d’histoire sociale et culturelle ouverte aux questionnements anthropologiques. La recherche met tour à tour en lumière la polyvalence du métier, la diversité des trajectoires et des comportements, la richesse des pratiques et l’ambivalence des représentations associées aux centurions légionnaires sévériens, à l’aube des difficultés du iiie siècle. Autant de facettes qui invitent à s’interroger sur les réalités et les limites de l’identité d’un groupe militaire qui fut aussi fier de servir l’aigle, enseigne de la légion, que de porter le cep de vigne, insigne de son rang.

Ausonius Éditions, 2013, 1106 p. (2 volumes)

Prix SOPHAU

Année : 2013