Longtemps, l’histoire sociale a relégué les femmes dans l’ombre des hommes. Dans l’Antiquité, juridiquement, elles n’étaient en rien égales aux hommes. En s’appuyant principalement sur les sources archéologiques, iconographiques et épigraphiques, dans lesquelles elles apparaissent en tant que filles, soeurs, mères, épouses, esclaves, affranchies ou libres, les auteurs montrent la place importante que les femmes occupaient dans une société provinciale sous l’Empire romain. Adoptant le point de vue du féminin, ils livrent une image nuancée et renouvelée des femmes dans la Gaule romaine, considérée ici principalement dans le cadre géographique de la France. Les femmes n’y sont pas confinées à la maison. Elles sont aussi actives que les hommes dans l’artisanat, le monde rural ou agricole. L’une est médecin, telle autre à la tête d’une entreprise de plomberie. Elles sont prêtresses, honorées aussi dans la sphère publique. Elles sont loin d’être uniquement «femmes de» ou «filles de» et nous obligent à nous interroger aussi sur les frontières du genre.
Paris, Errance, 2009, 239 p.
Année : 2009