Dès le début de son histoire, l’opéra français suscite la fabrication et la diffusion de nombreux objets, parallèlement aux représentations : morceaux choisis d’airs à chanter ou à jouer, arrangements et transcriptions font la joie des amateurs de musique, tout en représentant d’intéressantes opportunités commerciales pour les éditeurs, arrangeurs et copistes. Parodies profanes et spirituelles donnent une nouvelle vie à de nombreux fragments d’opéras. Estampes ou gravures conservent et diffusent le souvenir visuel des spectacles. Issu d’une série de rencontres, à Grenoble, Lyon et Royaumont, ce volume rassemble plusieurs études de cas, proposées par des chercheurs venus de différents champs disciplinaires (musicologie, littérature, histoire, danse). Chacun a bien voulu éprouver, sur une pratique ou un corpus de sa spécialité, la fortune heuristique de la notion de « produits dérivés ». S’ajoutent deux « conversations », avec un collectionneur et un claveciniste, qui témoignent de la manière dont la recherche sur les « produits dérivés » du passé nourrit la pratique musicale d’aujourd’hui.
Année : 2024
Editions : Classiques Garnier