Come viveva una donna savante del Settecento? Il diario fino a oggi in gran parte inedito che la marchesa romana Margherita Boccapaduli scrisse nel corso del viaggio fatto con Alessandro Verri nel Nord e nel Sud dell’Italia, poco prima dell’arrivo delle truppe napoleoniche, costituisce una fonte preziosa per la storia culturale del Settecento. Vera donna di eccellenza dell’età dei Lumi, totalmente autodidatta, Margherita si era nutrita di letture classiche coltivando anche una curiosità appassionata per le scienze naturali. Nel suo palazzo di Roma, sede di un famoso e ambito salotto letterario frequentato da dotti italiani e stranieri, aveva fatto allestire dal Piranesi un gabinetto scientifico che possiamo vedere riprodotto nel famoso ritratto della marchesa eseguito dal pittore francese Laurent Pécheux.
Non più giovanissima, in un’epoca in cui il Grand Tour era riservato agli uomini e in cui il viaggio comportava fatiche e rischi di ogni genere, Margherita attraversò tutta l’Italia, raccontando poi nel suo diario le tappe, gli incontri e le magnificenze viste.
A completamento di questo eccezionale racconto di una dama colta dell’epoca, vengono pubblicate in appendice le lettere che Verri inviò durante il viaggio a Domenico Genovesi, segretario della marchesa, di fondamentale importanza per la ricostruzione dell’intera vicenda.
Comment vivait une femme savante du XVIIIe siècle ? Le journal intime que la marquise romaine Margherita Boccapaduli écrivit pendant son voyage avec Alessandro Verri au nord et au sud de l’Italie, peu avant l’arrivée des troupes du Directoire, est une source précieuse pour l’histoire culturelle du XVIIIe siècle. Véritable femme à la pointe du Siècle des Lumières, totalement autodidacte, Margherita s’était nourrie de lectures classiques et avait cultivé une curiosité passionnée pour les sciences naturelles. Dans son palais à Rome, siège d’un salon littéraire célèbre et convoité, fréquenté par des érudits italiens et étrangers, elle avait fait aménager par Piranèse un cabinet scientifique que l’on peut voir reproduit dans le célèbre portrait de la marquise par le peintre français Laurent Pécheux.
Plus très jeune, à une époque où le Grand Tour était réservé aux hommes et où le voyage impliquait des efforts et des risques de toutes sortes, Margherita traversa l’ensemble de l’Italie, puis elle raconta dans son journal les étapes du parcours, ses rencontres et les magnificences observées.
Pour compléter cette histoire exceptionnelle d’une femme cultivée de son époque, sont publiées en annexe les lettres adressées par Verri pendant le voyage à Domenico Genovesi, secrétaire de la Marquise à Rome. Elles sont d’une importance fondamentale pour reconstituer cette expérience.
Gilles Bertrand est professeur d’histoire moderne à l’Université Grenoble Alpes.
Marina Pieretti, ancienne archiviste d’Etat, a notamment pris en charge la restructuration du fonds Del Drago aux Archives nationales à Rome.
TABLE DES MATIÈRES
Gilles Bertrand, Du voyage au journal intime. L’écriture autobiographique d’une aristocrate romaine
Marina Pieretti, Margherita. Une vie
Gilles Bertrand, Marina Pieretti, Le journal et ses tribulations
Gilles Bertrand, Marina Pieretti, Critères d’édition et transcription
Viaggio nel Nord, édité par Gilles Bertrand
Viaggio nel Sud, édité par Marina Pieretti
Annexes
1. Hommage à la vérité de Margherita Boccapaduli
2. Les étapes manquantes du journal de la Marquise
3. Un autre regard sur le voyage de la marquise
Index des noms de personne
Index des noms de lieu
Année : 2019
Editions : Viella