Depuis la Seconde Guerre mondiale, on a pu croire que la place de la guerre, en Europe, était réservée au musée, l’activité militaire publique s’opérant pour l’essentiel outre-mer. Cette conception du fait militaire a néanmoins orienté différemment les muséographies européennes. Pourtant, par-delà toutes leurs différences, les musées militaires européens semblent manifester un même état d’esprit qu’on pourrait dire «post-héroïque».
Cette deuxième journée d’études consacrée à la muséographie de la guerre s’inscrit dans la continuité de celle du printemps.
L’approche sera pourtant modifiée : on présentera et discutera les concepts muséographiques de musées spéciaux, non généralistes, qui visent un objectif bien clair: soit l’armurerie, soit la guerre montagnarde ou maritime, soit des affrontements précis – celui des années 1870-71 ou encore 1914-18, la Grande Guerre.