Dans l’Italie au XVIIIe siècle se mettent en place des procédures administratives parfois nouvelles pour identifier et contrôler les étrangers. Du Grand-duché de Toscane à la République de Venise, plus particulièrement examinés ici, les États d’Ancien Régime ne cessent de se positionner face à l’étrangeté. Il en résulte des parcours multiformes, depuis les étrangers de passage à ceux qui s’installent plus durablement et instaurent tout au long du siècle un dialogue complexe et parfois ambivalent avec les organes de police et de justice de L’État de la Péninsule dans lequel ils résident. Alors que la Révolution fait rage en France, les anciens États italiens entament eux-mêmes un processus de recomposition qui interroge à nouveaux frais la création de l’étrangeté, y compris sur les locaux eux-mêmes lorsqu’ils deviennent des exilés aux typologies multiformes comme on le constate à Brescia. Ce sont cet ajustement continuel de la politique de surveillance, de fichage et de catégorisation, et la logique des déplacements qu’elle induit, qui seront abordés à travers une série de recherches en cours.
Les rencontres du LUHCIE
Archives des rencontresLes colloques et les journées d'étude sont l'occasion de synthèses dans le cadre des programmes du LUHCIE. Ils sont en général ouverts à un public très large et offrent aux doctorants l'occasion de développer les réseaux indispensables à leurs travaux. Certaines de ces manifestations peuvent être validées dans le cadre du master ou du doctorat.