Épigraphie des limites. La définition des limites dans l’Italie Romaine : la documentation épigraphique
Dans toutes les époques de sa longue histoire, la société romaine a adressé une attention toute particulière à la délimitation du territoire, de sorte que dans le cercle des dieux, une divinité est responsable de la protection des limites : Terminus, dont l’autorité ne plie pas à la volonté de Jupiter. Au moins depuis l’âge républicain, le monde romain a confié le problème de la définition de l’espace à l’épigraphie, laquelle le résout grâce à l’utilisation de pierres de forme variable, définis termini, dont un grand nombre nous est parvenu. Ce projet de thèse vise essentiellement à recueillir et rassembler toutes les inscriptions conservées– ou dont nous avons des informations – utilisées en Italie pendant l’ère républicaine et impériale définissant les différents genres des espaces. Nous avons donc l’intention de mener une étude minutieuse du matériel ainsi constitué, à la fois par rapport à lui-même, et par rapport au texte des Gromatici Veteres. Nous rechercherons des similitudes entre les préceptes du texte et le langage technique propre à la gravure. Le matériel épigraphique sera assemblé selon une logique qui a pour objectif d’amener à y inclure les plus petits témoignages : à partir des pierres utilisées pour la détermination des limites entre les villes (fines civitatum) ou entre les villes et les agglomérations rurales de plus petite taille, comme les pagi et les vici (fines pagorum et vicorum). Nous atteindrons les termini utilisés dans l’aménagement urbain pour distinguer les différentes parties qui le composent, en tenant compte à la fois de ses dimensions publiques et privées.
Università La Sapienza – Roma
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