PROGRAMMES DE RECHERCHE EN COURS AU LUHCIE

AXE 1 : Circulations, transferts, frontières

 2024-2026

DICEX (Diplomatie Italo-Chilienne et Exil. Une histoire politique et solidaire)

 2024-2027

ETHIOKONGROME (Les chrétiens d’Éthiopie et de Kongo face à Rome : écrire une autre histoire des connexions entre l’Afrique et l’Europe (xve– xvie s.)

 2023-2025

ORFE (De l’Orient et des femmes. A partir de l’œuvre d’Elisa Chimenti)

 2019-2024

DEFRAIL (D’Écosse, de France et d’ailleurs (IRS IDEX UGA)

 2017-2024

Administrer l’étranger. Mobilités, diplomaties et hospitalité, Italie – Europe (XIVe-mi XIXe siècle)

 2015-2024

Atelier Morelli : traduction française et étude des Ricordi (1371-1444)

AXE 2 : Écritures, objets, formes de communication

2024-2029

ARCHIBEAU (Archives numériques de la correspondance et des papiers manuscrits de Beaumarchais)

 2023-….

Osiris. Rassembler l’épars (musées et marché de l’art)

 2022-2025

Patrimalp

 2020-2025

Repenser l’histoire du clavecin français (XVIIe-XVIIIe siècles)

 2014-….

Vaison et son territoire dans l’Antiquité

AXE 3 : Savoirs, croyances, sciences

 2021-2024

SexEO (Sexualités ecclésiastiques, Moyen Âge – époque moderne)

 2018-2025

Voyages, savoirs et diplomatie

 2014-2024

Le problème de la réappropriation par la philosophie des discours de savoir antérieurs

AXE 4 : Territoires, pratiques et discours politiques

 2024-2028

Dessiner l’Histoire (XIXe-XXIe siècles) – IUF

 2023-2025

VIMEAR (Vignes médiévales et antiques de Rome)

 2021-2024

MILIFEM (Réseaux et formes du militantisme féminin en Italie (1820-1922)

 2021-…

Res-Publica /République

 2020-2021

BRANDES-EN-OISANS, un village de mineurs en Dauphiné (XIe-XVe siècle)

 

 

 

 

 

 

 

 

DICEX (Diplomatie Italo-Chilienne et Exil. Une histoire politique et solidaire)

Pilotage : Elisa Santalena, Maîtresse de Conférences HDR, Université Grenoble Alpes, laboratoire LUHCIE.

L’impact que le 11 septembre chilien ne cesse d’avoir sur l’opinion publique mondiale a donné lieu à de nombreuses études de cas, auxquelles s’ajoute une historiographie de plus en plus vaste. Le projet DICEX (Diplomatie Italo-Chilienne et Exil. Une histoire politique et solidaire) vise à contribuer au développement de la recherche sur l’exil chilien en tant que phénomène politique et solidaire transnational.

À partir de l’analyse de documents politiques et diplomatiques sur l’exil chilien en Italie à la suite du coup d’État civico-militaire de 1973, nous étudierons les traces laissées par celles et ceux qui se sont engagé.e.s dans des activités de solidarité, qu’il s’agisse du personnel diplomatique italien à Santiago ou de celui des différents ministères à Rome, tout comme de l’engagement du monde institutionnel. Plusieurs terrains de recherche seront menés dans les archives des ministères des Affaires Étrangères et de l’Intérieur des deux pays dans le but d’approfondir l’histoire de l’accueil et l’insertion dans la Péninsule des centaines d’hommes, femmes et enfants fuyant la répression sanglante de la Junte militaire d’Augusto Pinochet et de celles et ceux qui ont contribué à sa mise en œuvre.

Pour ce faire, une équipe pluridisciplinaire franco-italo-chilienne sera mobilisée, composée de spécialistes d’histoire et civilisation des deux pays ainsi que de l’aide précieuse de plusieurs archivistes.

Le projet DICEX s’inscrit dans la thématique des transferts culturels et politiques, des migrations et de l’exil de l’axe 1 du laboratoire LUHCIE intitulé « Circulations, transferts, frontières ».

Collaborations : Franck Gaudichaud (Professeur en histoire et études latino-américaines contemporaines à l’Université Toulouse Jean Jaurès et membre du laboratoire FRAMESPA) ; Monica Galfrè (Maîtresse de Conférences HDR en histoire et civilisation de l’Italie contemporaine à l’Université de Florence, Italie).

Manifestations prévues dans l’immédiat: colloque international Nel cuore degli anni ’70 italiani. La svolta del 1973-1974. (Università degli Studi di Firenze, 5-7 juin 2024). Ce colloque marquera officiellement la mise en place de la collaboration et le début du projet.

Réalisations à venir : deux publications à la fin du projet.

Coordination du volume issu du colloque Nel cuore degli anni ’70 italiani. La svolta del 1973-1974 avec Mme Monica Galfrè et d’un ouvrage avec M. Franck Gaudichaud.

 

 

ETHIOKONGROME : Les chrétiens d’Éthiopie et de Kongo face à Rome : écrire une autre histoire des connexions entre l’Afrique et l’Europe (xve– xvie s.)

Projet financé par l’Agence nationale de la recherche (Identifiant : ANR-23-CE27-0024)

Pilotage : Olivia Adankpo-Labadie (UGA, LUHCIE) et José Rivair Macedo, historien (Universidade Federal do Rio Grande do Sul)

Présentation du projet : Comparer deux royaumes africains et chrétiens connectés à Rome

Qu’est-ce que Rome pour les chrétiens d’Éthiopie et du Kongo? Comment les élites de ces deux puissantes formations politiques d’Afrique sont-elles entrées en contact avec la capitale de la chrétienté latine depuis le xve siècle ?  Comment, en retour, ces rencontres ont-elles contribué à transformer les pratiques du pouvoir et les expressions culturelles et religieuses en Éthiopie et au Kongo aux xve et xvie siècles ? Le projet ETHIOKONGROME entend répondre à ces questions essentielles, largement inexplorées,  selon une approche comparatiste et pluridisciplinaire.

L’enquête historique proposée vise à comprendre quelles ont été les multiples voies empruntées par la rencontre entre l’Éthiopie, un ancien royaume chrétien de la Corne de l’Afrique, le Kongo, une formation politique de l’Afrique centrale en contact avec le catholicisme romain depuis la fin du xve siècle, et Rome, centre politique et urbain et capitale de la chrétienté latine.

Si les royaumes de Kongo et d’Éthiopie s’inscrivent dans des temporalités et des cadres géographiques très distincts, si la question de place de la traite des esclaves les sépare, ces deux États présentent d’étonnantes similarités à partir de la fin du xve siècle, puisqu’ils apparaissent comme des formations politiques puissantes et hiérarchisées dirigées par des élites chrétiennes, qui font du christianisme un instrument de leur pouvoir. Ces points de convergence dans leur organisation socio-politique et religieuse font aussi la singularité de l’Éthiopie et du Kongo dans l’histoire de l’Afrique pré-contemporaine.

Le projet ETHIOKONGROME part ainsi de l’hypothèse fondatrice suivante : Rome peut servir de miroir pour observer les transformations socio-politiques et religieuses que connaissent les royaumes d’Éthiopie et de Kongo au cours des xve et xvie siècles, et en discerner les similitudes et les dissemblances, et constituer un laboratoire d’analyse du catholicisme selon la perspective des Éthiopiens et des Kongos.

Cette enquête considère la période s’étendant des années 1480 à 1600 comme le moment décisif de la genèse des contacts avec Rome et de l’invention de nouvelles modalités de relations entre l’Éthiopie, Kongo et la papauté. Ces rencontres conduisent à l’évolution profonde de la spiritualité et de l’exercice du pouvoir en Éthiopie et au Kongo. Ces transformations sont caractérisées, d’une part, par l’affirmation et la reconfiguration du christianisme orthodoxe éthiopien ; et d’autre part, par l’invention du christianisme kongo. L’étude proposée entend ainsi évaluer le rôle et la place de ces deux puissances africaines en les plaçant résolument au centre des réflexions et non plus à la périphérie.

Le projet ETHIOKOGROME est coordonnée par Olivia Adankpo-Labadie et fédère une équipe internationale aux multiples compétences disciplinaires (histoire, histoire de l’Art, musicologie, philologie) et linguistiques.

Le projet est articulé autour de quatre axes de travail :

Axe 1 : inventorier et valoriser les « archives romaines de la rencontre »

Le premier volet des missions d’ETHIOKONGROME consiste à inventorier et à valoriser les fonds d’archives relatifs, d’une part, à la présence des Éthiopiens et des Kongos à Rome aux xve et xvie siècles, et d’autre part, aux contacts entre le Saint-Siège et les royaumes d’Éthiopie et de Kongo à cette période.

Axe  2 : Rome, atelier des savoirs sur l’Éthiopie et le Kongo

 Le second volet du projet entend déterminer le rôle des Éthiopiens et des Kongos dans la fabrique des savoirs, la place occupée par Rome, envisagée ici conjointement comme espace urbain, centre de gravité du christianisme et pôle humaniste, dans la mise en forme et la diffusion de ces connaissances.

Axe  3 : Conversions, conversations et oppositions. Les Éthiopiens et les Kongos face au catholicisme

Le troisième axe de l’enquête entend analyser et comparer la pluralité des formes d’appropriation, de création et de réponses à l’égard du catholicisme romain élaborées par les élites politiques, les lettrés et les artistes éthiopiens et kongos. Il s’agira d’approfondir cette question en s’attachant à la démarche comparatiste.

Axe  4 : De l’Afrique à la Méditerranée, pouvoirs chrétiens connectés

Le quatrième volet du projet entend décrire et comparer les stratégies adoptées par les pouvoirs éthiopiens et kongos pour entrer en contact avec le Saint-Siège et leurs conséquences politiques, avec une attention particulière portée aux différentes ambassades qui ont eu lieu aux xve et xvie siècles entre ces trois puissances.

Collaborations : Olivia Adankpo-Labadie (UGA – LUHCIE), Gilles Bertrand (UGA – LUHCIE), Anne Damon-Guillot (Université Jean Monnet – Saint-Étienne), Cécile Fromont (Yale University), José Rivair Macedo (Universidade Federal do Rio Grande do Sul), Marina de Mello e Souza (Universidade de São Paulo)

Équipe : Mathilde Alain (Centre for the Study of the Renaissance, Warwick), Carlos Almeida Centro de História da Universidade de Lisboa), Gilles Bertrand (UGA – LUHCIE), Brice Blanpain (Université Paris I – Panthéon Sorbonne), Anne Damon-Guillot (Université Jean Monnet – Saint-Etienne), Marie Demeilliez (UGA – LUHCIE), Cécile Fromont (Yale University), Gabriele Giacomazzi (Universidade Federal do Rio Grande do Sul, Damien Labadie (CNRS – CIHAM), José Rivair Macedo (Universidade Federal do Rio Grande do Sul), Méliné Mirguidtchian (INALCO), Gilles Montègre (UGA – LUHCIE), Thiago Sapede (Universidade Federal da Bahia)

Manifestations scientifiques :

Atelier international « Langues, textes, images et sons entre l’Éthiopie, le Kongo et Rome (1480 – 1630) », 20 & 21 juin 2024, salle 002 de la MACI, Université Grenoble Alpes

Manifestations passées :

Journée d’étude : Arts, christianisme et pouvoirs en contact (Éthiopie, Kongo et mondes méditerranéens, XIVe – XVIIe siècles)

 

 

De l’Orient et des femmes. A partir de l’œuvre d’Elisa Chimenti (ORFE)

Pilotage : Lisa El Ghaoui

Résumé du projet :

Le projet ORFE (De l’Orient et des femmes) se base sur une double approche, qui fonctionne en miroir : d’une part, sur l’étude de la représentation de l’Orient dans les récits au féminin (notamment les récits rétrospectifs : mémoires, journaux intimes, autobiographies, carnets de voyage), d’autre part, sur l’analyse du rôle, de la fonction et de l’engagement des femmes dans les récits sur l’Orient.

Ce projet a comme point de départ l’étude et la valorisation de l’œuvre éditée et inédite d’une écrivaine encore peu connue : Elisa Chimenti (Naples 1883-Tanger 1969) dont les productions littéraires et scientifiques réunissent les deux approches énoncées ci-dessus. Italienne de naissance mais de plume francophone, cette romancière, poétesse, journaliste, enseignante, anthropologue, ethnographe, ayant vécu l’essentiel de sa vie au Maroc (à Tanger) a, en effet, centré l’essentiel de ses œuvres sur la représentation de l’Orient (et de ses relations avec l’Occident) à travers des textes intimistes souvent autobiographiques, peuplés de nombreuses figures féminines.

Chimenti s’est tout particulièrement intéressée à l’histoire du Maroc, de ses habitants (autochtones et exilés), de ses coutumes et croyances, en valorisant et sublimant tout le patrimoine immatériel appartenant à ce pays : contes, légendes, chants, cultes transmis oralement, afin de mettre en lumière le rôle des femmes, protagonistes absolues de la plupart de ses œuvres.

Par ailleurs, ses thèmes de prédilection comme ceux de la mémoire, de la nostalgie, de l’exil, du voyage, de la sororité, des rapports de genre, de l’oralité, de l’interculturalité et l’inter-religiosité, permettent d’instaurer des liens avec d’autres autrices et auteurs qui l’ont précédée et suivie dans sa démarche à la fois littéraire et scientifique de valorisation du patrimoine immatériel et du rôle central des femmes dans le processus de création et de transmission de ce même patrimoine.

Ce projet comporte une partie de travail sur le terrain, à Tanger, dans les archives de la Fondation Méditerranéenne Elisa Chimenti (déchiffrage, transcription, classement des nombreux brouillons et documents inédits), mais aussi dans les Archives Nationales du Maroc (recherche d’articles, d’essais, de contes et légendes, d’extraits de romans qui avaient été publiés par E. Chimenti dans la Presse locale et internationale de l’époque) non répertoriés dans le fonds actuel de la Fondation, afin de reconstituer les nombreuses œuvres, à ce jour incomplètes, en vue de leur progressive publication (romans, nouvelles, recueils de poésies et de légendes, essais, récits ethnographiques).

Il s’inscrit aussi dans une démarche transversale puisque l’étude et la valorisation du patrimoine immatériel permet de faire interagir des chercheurs de différentes disciplines, des artistes, des chanteurs, des conteurs… Ces collaborations permettront d’envisager la création de spectacles et de travailler (notamment avec des étudiants issus de l’UGA mais aussi d’Écoles d’art et de design) à des adaptations, réécritures et illustrations des contes et légendes.

Ce projet réunit des collègues issus de : l’Uga, de l’Université de Abdelmalek Essaâdi de Tetouan, de Université Mohammed V de Rabat, de Fondation Méditerranée Elisa Chimenti de Tanger, du Quasar Institute for Advanced Design de Rome.

Collaboration au sein du Luhcie : Monica Balda-Tillier (spécialiste de la littérature arabe).

Objectifs à court terme : Reconstitution des œuvres incomplètes d’Elisa Chimenti, réalisation d’un inventaire complet de sa production littéraire et scientifique, en collaboration avec la Fondation.

Objectifs à long terme : Constitution d’un fonds plus vaste autour du patrimoine immatériel marocain (en collaboration avec des musées marocains et français).

Réalisations en cours et prévues (pour l’année 2023-24) :

Organisation d’un colloque international à l’UGA, 5-6 décembre 2024, sur le thème : « Nostalgie(s) d’Orient ».

Publication de l’édition critique du roman inédit d’E. Chimenti Petits Blancs Marocains. Souvenirs d’une Tangéroise. Du Journal de Mlle de Nérac (670p.).

Traduction vers l’Italien du recueil Légendes marocaines (Éditions du Seuil, 1959).

 

 

DEFRAIL D’Écosse, de France et d’ailleurs (IRS IDEX UGA)

Pilotage : Gilles Montègre, Université Grenoble Alpes, LUHCIE, et Marion Amblard, Université Grenoble Alpes, ILCEA4

Résumé

Le projet DEFRAIL entend promouvoir une étude transnationale des communautés étrangères réunies dans l’une des capitales les plus cosmopolites de l’Europe du XVIIIe siècle : Rome. Résolument interdisciplinaire car entrelaçant des approches historique, démographique, sociologique, culturelle et artistique, il est porté par deux enseignants-chercheurs de l’Université Grenoble Alpes, spécialisés dans le domaine des études anglophones (Marion Amblard) et de l’histoire italienne (Gilles Montègre). Sans jamais perdre de vue la diversité et le renouvellement constant des communautés étrangères de Rome, l’étude portera prioritairement sur les ressortissants écossais et français, sur leurs contacts réciproques et sur leurs liens avec la société romaine

Collaborations : GIS Sociabilités (Université de Bretagne Occidentale)

Réalisations

– Participation au 15e Congrès international des Lumières d’Edimbourg (14-19 juillet 2019, Lumières et identités), dans le cadre de deux tables rondes, l’une présidée par Catriona Seth (Oxford University), l’autre par Gilles Montègre (Université Grenoble Alpes)

– Journée d’étude organisée à la MSH Alpes de Grenoble le 27 septembre 2019, D’Écosse, de France et d’ailleurs. Pour une histoire transnationale des communautés étrangères dans l’Italie du XVIIIe siècle.

La rencontre, qui a associé des chercheurs français et britanniques, fera l’objet d’une publication dans le cadre d’un numéro thématique de la série Caledonia.

 

 

Administrer l’étranger. Mobilités, diplomaties et hospitalité, Italie – Europe (XIVe-mi XIXe siècle)

Pilotage : Gilles Bertrand, Université Grenoble Alpes, LUHCIE ; Catherine Brice, Université de Paris Est Créteil Val-de-Marne, Centre de Recherche en histoire européenne comparée (CRHEC) ; Naïma Ghermani, Université Grenoble Alpes, LUHCIE ; Virginie Martin, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IHMC / IHRF ; Gilles Montègre, Université Grenoble Alpes, LUHCIE ; Ilaria Taddei, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

En considérant l’étranger comme objet de pensée, hôte accueilli ou refoulé, enfin acteur vivant une expérience sociale, juridique et politique, on enquête sur les mobilités et leur prise en charge institutionnelle et diplomatique entre le XIVe siècle et le milieu du XIXe siècle dans un espace associant l’Italie à son contexte européen, en particulier à la France et aux mondes hispanique et germanique. L’intérêt se porte sur la construction de l’étranger opérée par les institutions religieuses, politiques, économiques ou savantes dans une perspective locale, nationale et transnationale autant que sur le point de vue des personnes en déplacement, étudiées comme individus, groupes constitués ou communautés imaginées.

Trois grandes directions guident la recherche menée sur cinq années (2017-2021) :

  • Normes, discours et représentations de l’hospitalité
  • Pratiques de l’accueil : aider, contrôler, rejeter
  • Groupes et individus en mouvement : expériences de la mobilité

Collaborations

Ce projet inscrit dans le plan quinquennal de l’EFR se fonde sur des collaborations avec des Universités italiennes et espagnoles (Complutense de Madrid, Naples Federico II, Naples Suor Orsola Benincasa, Sienne, Venise Ca’Foscari…) et des institutions de recherche à l’étranger soutenues par leurs gouvernements (Institut Historique Allemand, Casa de Velasquez).

Le calendrier des rencontres et séminaires vise à construire une série d’étapes qui conduiront à l’élaboration de publications intermédiaires et d’un ouvrage final consacré à La fabrique de l’étranger. A ce jour la programmation s’organise comme suit :

2017 

Grenoble, le 27 janvier 2017, « Administrer l’étranger, XIVe-XIXe siècle » 

Naples Federico II, les 30-31 octobre 2017, « Stranieri : controllo e integrazione nella Penisola italiana, sec. XVII-XIX » 

Rome École française, les 30 novembre-1er décembre 2017, « Hospitalité de l’étranger, XIVe-XVIIe siècle : entre charité, contrôle et utilité sociale. Italie Europe » 

2018

Paris Est Créteil, les 27 et 28 juin 2018,

Grenoble, le 29 novembre 2018,

Paris Institut historique Allemand, les 12-14 décembre 2018, « Une diplomatie des mobilités. La gestion et le contrôle des étrangers par les agents diplomatiques (XVIe-XIXe siècle) » (Appel à contributions)
2019

Venise Ca’ Foscari, les 28-29 mars 2019, « De l’asile de la liberté au droit d’asile, Italie, Europe, XIVe-XIXe siècle »

Madrid Complutense, les 21 et 22 novembre 2019,  « La diplomacia de las movilidades culturales. Normas, prácticas y protagonistas (siglos XVI-XIX) »

Publication : N. Ghermani, I. Taddei (dir.), Hospitalité de l’étranger au Moyen Âge et à l’époque moderne : entre charité, contrôle et utilité sociale. Italie Europe, MEFRIM 131-2, 2019 (dossier de 11 contributions issu du colloque ADMINETR de nov. 2017 à Rome). https://journals.openedition.org/mefrm/5494

2020

Naples Suor Orsola Benincasa, « La patria degli stranieri : tra estraneità e condivisione. Policentrismo e mobilità in Italia tra Medioevo e età moderna »

Paris Panthéon Sorbonne, « Étranger choisi, contrôlé, exclu : le critère économique, XVIIe-XIXe siècle »

Publication : M. Meriggi, A. M. Rao (dir.), Stranieri. Controllo, accoglienza e integrazione negli Stati italiani (XVI-XIX secolo, Naples, FedOAPress, « Clio. Saggi di scienze storiche, archeologiche e storico-artistiche », 2020 (8 contributions). http://www.fedoabooks.unina.it/index.php/fedoapress/catalog/book/191

2021

(Grenoble UGA et Rome EFR) réunions de travail à distance au sujet des ouvrages.

2022 

Publication : G. Bertrand, C. Brice, M. Infelise (dir.), Exil-asile : du droit aux pratiques (XVIe-XIXe siècle), Rome, École française de Rome, CEF 594, 2022 (22 contributions).

2023

Publication en cours : V. Martin, G. Montègre (dir.), Une diplomatie des mobilités. Négocier l’étranger dans l’Europe moderne, XVIe-XVIIIe siècle, à paraître à Rome, Ecole française de Rome (18 contributions).

 

 

Atelier Morelli : traduction française et étude des Ricordi (1371-1444)

Pilotage : Élise Leclerc, Université Grenoble Alpes, LUHCIE, Cécile Terreaux-Scotto, Université Grenoble Alpes, LUHCIE, Serge Stolf, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Ce programme, initié en novembre 2014, est centré autour de la traduction du livre de famille rédigé par le Florentin Giovanni di Pagolo Morelli entre 1393 et 1421. Non seulement les Ricordi de Morelli ont compté parmi les premiers livres de famille édités (1718), mais ils représentent également depuis lors l’écriture privée florentine dans de nombreuses anthologies de la littérature italienne destinées à un public italophone ou anglophone. Si des traductions partielles en langue anglaise ont contribué à faire connaître cette œuvre au-delà des frontières de la Péninsule, le public francophone n’a accès à ce jour qu’à un seul autre livre de famille florentin, celui de Bonaccorso Pitti (traduit sous la direction d’Adelin Charles Fiorato et publié aux Presses du CNRS en 1991).

Or le livre de ricordi de Morelli explore presque toutes les voies empruntées ponctuellement par les pères de famille dans leurs écritures privées, de la généalogie à la chronique citadine, en passant par tous les conseils pouvant être utiles à la bonne gestion des affaires familiales. Traduire Morelli, c’est donc ouvrir au public francophone une exceptionnelle fenêtre sur la culture florentine de l’orée du Quattrocento.

C’est pourquoi le programme contient un volet recherche qui nourrit et éclaire la traduction, comme en témoignent les notes de bas de page qui se rapportent autant à l’histoire de la famille qu’aux rouages de la vie politique, à la culture humaniste comme à la sagesse populaire.

Par ailleurs, les spécificités de l’écriture privée de l’époque, qui rendent ces textes difficiles d’accès, sont un objet de recherche à part entière. À une époque où la langue vulgaire est en cours de formalisation dans les domaines littéraires et au sein des institutions, on peut se demander dans quelle mesure les usages sémantiques et lexicaux étaient redevables de la langue latine ou bien des discours conçus dans les sphères officielles, littéraires, religieuses et économiques.

Collaborations

Laurent Baggioni, Triangle (UMR 5206), Université Lyon 3, Noémie Castagné, CEL (EA1663), Université Lyon 3, Maxime Castro, professeur de chaire supérieure, Nancy, Ismène Cotensin, CIRRI (EA3979), Université Lyon 3, Jean-Claude Zancarini, Triangle (UMR 5206), ENS de Lyon

Réalisations

Les membres de l’Atelier ont disposé d’outils de travail communs : un carnet de recherche en ligne (morelli.hypotheses.org, ISSN 2496-6886) ainsi qu’un espace collaboratif sur la plateforme de services RENATER, dont l’accès est réservé aux membres de l’Atelier et où a été collectivement élaboré, entre autres, un glossaire.

Historique des séances et présentation du projet dans le carnet de recherche « Atelier Morelli » sur Openedition.org

 

 

ARCHIBEAU (Archives numériques de la correspondance et des papiers manuscrits de Beaumarchais)

Projet financé par l’Agence nationale de la recherche (période 2024-2029)

Pilotage : Linda Gil (Université Montpellier Paul Valéry, IRCL), Coordinatrice scientifique

Responsables scientifiques

Gilles Montègre (UGA, LUHCIE), Virginie Yvernault (Sorbonne-Université, CELLF), Stéphane Pujol (Université Toulouse Jean Jaurès, PLH)

Présentation du projet :

Le projet Archibeau a pour objectif de rassembler et d’étudier l’archive encore largement inédite des papiers manuscrits de Beaumarchais, en vue de réaliser un inventaire analytique et une édition numérique de l’ensemble des données disponibles. Cette édition numérique sera le préalable à une édition critique intégrale, en volumes imprimés, de la correspondance et des papiers (notes, mémoires, études et projets divers) de Beaumarchais. En effet, en dépit de publications éparses et fragmentaires, il n’existe toujours pas d’édition intégrale de la correspondance et des papiers de Beaumarchais : le projet Archibeau entend lever ce verrou scientifique majeur. Le programme de recherche coïncide avec l’entrée à la BnF de plus de 25 000 documents inédits provenant de la récente donation de Jean-Pierre de Beaumarchais. Le projet vise donc au premier chef à rendre cette archive accessible aux spécialistes et aux non spécialistes, et à la confronter avec d’autres fonds publics français et internationaux. Cette entreprise permettra d’approfondir la connaissance d’un « entrepreneur des Lumières » dont les activités se situent à la croisée de la littérature, de la diplomatie et de la finance. Par l’étendue et par la variété de son réseau, Beaumarchais défie en effet les approches scientifiques traditionnelles. Le projet Archibeau vise par conséquent à ressaisir les liens entre littérature, finance et politique dans le monde globalisé du 18e siècle.

L’inventaire numérique des papiers Beaumarchais sera un outil destiné aux chercheurs et à un public plus large, en open edition, conformément à la politique d’Humanum, plateforme qui héberge notre base de données et pour laquelle va être recruté un ingénieur de recherche (au début de l’année 2025). Par-delà la constitution et la mise à jour de la base, le projet est articulé autour de cinq hypothèses de recherches.

  1. Lumières et nomadisme social

Beaumarchais se présente comme un cas de figure décisif pour mieux comprendre ces milieux sociaux de l’entre-deux, qui ont joué un rôle si important dans l’épanouissement des Lumières au cours de la seconde moitié du 18e siècle. Dans sa correspondance, c’est avec la même aisance et parfois avec le même ton cavalier qu’il s’adresse à l’épouse d’un ouvrier de son atelier d’imprimerie et au ministre des Affaires étrangères Vergennes, à un courtier en assurance et à l’archiduchesse Marie-Thérèse. Seule une étude attentive menée sur la base de l’intégralité des manuscrits de Beaumarchais permettra de comprendre les contraintes et les potentialités qui s’offraient à ces transfuges de classe du 18e siècle.

  1. Les pouvoirs de l’écriture

Tout en épousant une tradition qui, dans le sillage de la révolution épistolaire, promeut un usage politique et performatif de la lettre, Beaumarchais fut de ceux qui inventèrent au 18e siècle des méthodes de communication modernes afin de médiatiser ses affaires et d’utiliser l’opinion publique pour peser sur les institutions et mener ses combats. La confrontation de sa correspondance privée, des échanges épistolaires ostensibles et des courriers ouverts publiés dans la presse permettra de mieux comprendre comment se renouvelle au 18e siècle l’usage médiatique de la lettre.

  1. Œuvre littéraire et politique des Lumières

L’étude de l’archive Beaumarchais saisie dans sa totalité permettra d’éclairer de manière nouvelle l’œuvre littéraire (théâtrale, judiciaire et polémique), tout en exhumant des écrits plus proprement politiques et jusqu’à présent inédits. Cette approche globale offre l’image nouvelle d’un Beaumarchais philosophe, dont la pensée politique aboutit à une vision originale de la philosophie des Lumières, associant diffusion du livre et conquête des droits de l’homme.

  1. L’arène judiciaire du réformisme

Inventeur de formes dramatiques nouvelles, entrepreneur de spectacles, Beaumarchais est aussi un militant des droits des auteurs dramatiques, et un pamphlétaire redoutable contribuant à diffuser une pensée réformatrice dans le domaine de la justice. L’examen croisé de ses papiers permettra de rendre compte au fil de l’archive d’une action réformiste située à la croisée du mécénat traditionnel, de l’activisme judiciaire et de l’entreprenariat culturel moderne.

  1. Pratiques protéiformes de la diplomatie

Artisan de l’ombre de la French Alliance qui fut un moteur de la Guerre d’Indépendance américaine, espion employé au service des Bourbons de Versailles et de leurs alliés de Madrid, Beaumarchais incarne ces pratiques protéiformes qui singularisent la diplomatie européenne dans le dernier quart de l’Ancien Régime. Ses archives s’offrent comme une ressource fondamentale pour en étudier les limites autant que les ressorts sous-jacents, parmi lesquels se singularisent de multiples formes de diplomatie culturelle.

Equipe :

Dimitri Albanese (IHRM Saint-Etienne), Gauthier Ambrus (Sorbonne Université, CELLF), Flavio Borda d’Agua (Institut-Musée Voltaire, Genève), Marc Buffat (Université Paris-Diderot), Frédéric Calas (Université de Montpellier, IRCL), Fabrice Chassot (Université de Toulouse, PLH), Simon Davies (Université de Belfast), Valentine Dussueil (Sorbonne Université, CELLF), Béatrice ferrier (INSPE-Lille), Gérald Folliot (CNRS, TGIR Humanum), Eric Francalanza (UBO, Brest), Linda Gil (Université de Montpellier, IRCL), Martin Giraudeau (Science Po Paris), John Iverson (Whitman College, Washington), Françoise Launay (CNRS, Observatoire de Paris), Rudy Le Mentheour (Bryn Mawr College, Pennsylvanie), Gilles Montègre (UGA, LUHCIE), Laura Naudeix (Université Rennes 2), Bénédict Obitz-Lumbroso (Université du Maine), Stéphane Pujol (Université de Toulouse, PLH), Nicolas Rieucau (Université Paris 8), Jennifer Ruimi (Université de Montpellier, IRCL), Franck Salaün (Université de Montpellier, IRCL), Otto Selles (Calvin University, Michigan), Patrick Taïeb (Université de Montpellier, IRCL), Virginie Yvernault (Sorbonne Université, CELLF).

Première manifestation scientifique :

Colloque international “Beaumarchais and the Americas : business, political and cultural networks, an archive to be explored”, New York (Columbia University, Fordham University), 25-26 octobre 2024

 

 

Osiris. Rassembler l’épars

Pilotage : Djamila Fellague, Université Grenoble Alpes, Luhcie.

Responsable de l’imagerie 3D : Benjamin Houal (imagerie et modèle 3D)

Résumé

Le projet a trois objectifs liés.

– Retrouver des provenances d’objets archéologiques romains, dans les musées et sur le marché de l’art. La prise en compte du lieu et du contexte de découverte permet alors une meilleure interprétation de l’objet et lui offre une nouvelle identité.

Localiser des objets considérés comme « perdus » (objets entrés anciennement dans des collections d’un musée ou signalés anciennement dans des collections particulières) ou même déjà les identifier pour pouvoir les chercher et les retrouver.

Reconstituer un objet démembré à partir de fragments. Ces derniers peuvent être conservés en un même lieu ou éparpillés dans le monde.

L’échelle d’investigation est vaste pour les pièces du marché de l’art (exemples de découvertes concernant des pièces provenant d’Espagne, d’Algérie, du Liban, de Syrie, de Turquie).

À l’échelle nationale, nous nous concentrons pour l’instant sur le mobilier archéologique de Lyon et de Vienne, en particulier le mobilier lapidaire.

Collaborations

Sophie Baertschi-Delbarre (conservatrice, Musée romain d’Avenches) ; Clément Chillet (MCF, UGA) ; Nicolas Delferrière (Ater, Université de Clermont Ferrand) ; Marie-Claire Ferriès (MCF, UGA) ; Nicolas Mathieu (Pr., UGA) ; Emmanuelle Rosso (Pr., Université Sorbonne) ; Amina-Aïcha Malek (chargée de recherche, CNRS, ENS).

Collaborations institutionnelles avec des musées : Musées de Vienne, commune de Vienne (dir. Isabelle Dahy ; en charge des collections : Virginie Durand) ; Musée d’Histoire de Vienne en construction (dir. Julie Chevaillier).

Réalisations

12 février 2025, en projet : 1ère journée d’étude. Le chercheur face aux pillages et aux faux.

– Publications : trois articles parus en février, mars et mai 2024 sur des pièces « perdues » retrouvées (pièces issues de vols ou de pillages) ou des pièces prétendues pillées.

 

 

Patrimalp (Cross Disciplinary Program tools- ANR-15-IDEX-02)

Pilotage : Laurence Rivière Ciavaldini, Université Grenoble Alpes, LUHCIE, Pauline Martinetto, CNRS, Institut NEEL, Emilie Chalmin, EDYTEM, Université Savoie-Mont-Blanc

Résumé

Ce projet transdisciplinaire porte sur l’étude de l’objet patrimonial, dans l’arc alpin, et concentre ses recherches actuelles sur la thématique de la couleur envisagée dans ses dimensions matérielles et immatérielles.

Dans la suite du Cross Disciplinary Project Patrimalp (2018-2022), le projet Cross-Disciplinary Tools Patrimalp est lauréat de l’appel à projet IDEX 2022 : il bénéficie d’une aide de l’Etat gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme « Investissements d’avenir » portant la référence ANR-15-IDEX-02. Il est co-porté par 3 enseignantes chercheuses de l’UGA, Laurence Rivière Ciavaldini, historienne de l’art pour le LUHCIE, Véronique Adam, littéraire, pour Litt&Arts, Pauline Martinetto physicienne des matériaux pour Institut Néel et Emilie Chalmin, chimiste des matériaux pour EDYTEM de l’USMB.

Financé pour une durée de 36 mois (juillet 2022 – septembre 2025), ce projet réunit neuf laboratoires spécialisés en SHS, Physique des matériaux, Informatique et Archéologie.

Le projet poursuit trois objectifs

  • développer la science du patrimoine qui étudie l’objet patrimonial dans toute sa complexité, de sa réalité matérielle à ses usages symboliques dans le temps et dans l’espace
  • développer des méthodes innovantes de recherche centrées sur le concept « d’objet frontière », interface entre les différentes disciplines impliquées et moteur dans la conception de nouvelles méthodes de recherche partagées
  • développer des moyens humains et technologiques pour transmettre ces connaissances à la société d’aujourd’hui et aux générations de demainLa particularité du projet est de faire travailler des chercheur·euses issus de disciplines très différentes les unes des autres, sur un objet commun : l’objet patrimonial, et notamment sur la question de la couleur, en adoptant des prismes différents et complémentaires (point de vue du géologue, du chimiste, de l’historien de l’art, de l’historien, de l’archéologue, du littéraire, de l’informaticien). Cet objet d’étude est actuellement localisé dans la partie occidentale de l’arc alpin. En s’appuyant sur l’expérience acquise sur les matières colorantes (exploration des sites ornés du Néolithique, polychromies des sculptures médiévales ou des manuscrits cartusiens étudiées à l’aide d’un instrument portable – MOBIDIFF – mis au point par les physiciens des matériaux investis dans Patrimalp, et l’imagerie synchrotron (2018-2022), Patrimalp tools ambitionne d’étudier de nouveaux objets frontières : les couleurs des grandes Bibles cartusiennes du XIIesiècle conservées à la Bibliothèque municipale de Grenoble, les recettes de couleurs dans les traités savants (alchimie, pharmacopée, botanique) de la Renaissance et du début du XVIIe siècle – recettes appliquées sur les objets des collections de pharmacopée (Saint-Antoine-l’Abbaye, apothicairerie des visitandines de Crémieux).Ces nouveaux objets vont donner l’occasion de recruter et former de jeunes chercheur·euses : deux thèses en co-direction sont ainsi prévues, l’une en Informatique et Littérature, portant sur la modélisation des recettes de traités savants de la Renaissance (LIG / Litt&Arts), financée sur les fonds du projet,  l’autre sur les matériaux des colorants du Néolithique (OSUG, EDYTEM).

Un accord-cadre entre Patrimalp et la Fondation des Sciences du Patrimoine en cours de formalisation vise à développer des collaborations élargies aux plans national et international.

Informations supplémentaires sur l’actualité de Patrimalp : https://patrimalp.univ-grenoble-alpes.fr

 

 

Repenser l’histoire du clavecin français (XVIIe-XVIIIe siècles)

Pilotage : Marie Demeilliez

Résumé

Ce projet de recherche se propose de renouveler l’histoire du clavecin français aux XVIIe et XVIIIe siècles en étudiant des corpus musicaux peu connus et en articulant l’histoire des pratiques musicales à l’histoire culturelle et à l’histoire du corps. Le clavecin a la particularité d’être non seulement l’instrument d’illustres compositeurs, mais aussi un instrument privilégié par les amateurs et particulièrement les femmes, des musiciens et musiciennes peu présents dans l’historiographie du clavecin. Le projet implique le dépouillement de nombreux fonds manuscrits et l’étude de répertoires inédits (transcriptions et arrangements). Il s’articulera à une enquête sur les pédagogies en usage, en associant musicologie et anthropologie historique. Il sera mené en collaboration avec des musiciens et facteurs d’instruments.

Le projet s’articule autour de trois axes :

  1. Transcriptions, réductions pour clavier : fabrique de répertoires, élaboration d’idiomes instrumentaux, histoire du goût musical
  2. Enseignement et pratique du clavecin chez les amateurs. Le jeu du clavecin, une technique du corps.
  3. La place singulière des femmes dans l’histoire du clavecin français

 

Collaborations institutionnelles

Fondation Royaumont, IHRIM (Lyon), Projet ENCCRE,  Centre de Musique Baroque de Versailles

Réalisations

– Séminaire Les Produits dérivés de l’opéra (XVIIe-XVIIIe siècles) organisé par Marie Demeilliez et Thomas Soury (univ. Lumière Lyon 2, IHRIM) : 6 rencontres en 2021-2022. Programme détaillé, résumés des séances et biographies des intervenants : https://luhcie.univ-grenoble-alpes.fr/rencontres/les-produits-derives-de-lopera-xviie-xviiie-siecles/

Un ouvrage issu de ce séminaire doit paraître en 2024 : Marie Demeilliez, Thomas Soury (dir.), Produits dérivés et économie des spectacles lyriques en France (xviie-xviiie siècles), Paris, Classiques-Garnier, European Drama and Performance Studies, 2024.

– Atelier de recherche et d’interprétation : L’Opéra au clavecin – Transcriptions et arrangements pour clavier (Fondation Royaumont, décembre 2022), avec Marie Demeilliez, Thomas Soury (univ. Lumière Lyon 2, IHRIM) et les clavecinistes Jean-Luc Ho et Olivier Fortin : https://luhcie.univ-grenoble-alpes.fr/rencontres/lopera-au-clavecin-xviie-xviiie-siecles/

Une émission radiophonique a été réalisée lors de cet atelier et diffusée en mars 2023 : https://metaclassique.com/metaclassique-216-transcrire/

– Journée d’étude : « Une histoire du clavecin au XXe siècle : hommage à Blandine Verlet », conçue par Marie Demeilliez, Jean-Luc Ho et Thomas Vernet (4 oct. 2021) : https://www.royaumont.com/clavecin-journee-dhommage-a-blandine-verlet/

– Edition critique des articles sur l’accompagnement sur la basse continue publiés dans l’Encyclopédie de Diderot, D’Alembert et Jaucourt, dans le cadre du projet ENCCRE : http://enccre.academie-sciences.fr/encyclopedie/

– Journée d’étude : La musique dans l’Édition numérique collaborative et critique de l’Encyclopédie (1751-1772), Lyon, déc. 2022, organisée par Marie Demeilliez et Thomas Soury : https://luhcie.univ-grenoble-alpes.fr/rencontres/la-musique-dans-ledition-numerique-collaborative-et-critique-de-lencyclopedie-1751-1772/

Organisation d’une table ronde à la 20th Biennial International Conference on Baroque Music (Genève, juin 2023) : Music in the Encyclopédie (1751-1772): The ENCCRE Project

– Atelier de recherche et d’interprétation : « ‘Nach französisher Art’ : la naissance du style français dans la musique allemande pour clavier » (Fondation Royaumont, décembre 2023), avec Marie Demeilliez, Louis Delpech (Hochschule für Musik und Theater de Hambourg) et le claveciniste Jean-Luc Ho : https://www.royaumont.com/centre-pour-les-artistes/les-formations-professionnelles/formations-pratiques-bibliotheques-et-ressources/atelier-naissance-du-style-francais-dans-la-musique-allemande-pour-clavier/

 

 

Vaison et son territoire dans l’Antiquité

Pilotage : Nicolas Mathieu, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Ce projet comporte deux volets : un volet épigraphique (« PCR Vaison-la-Romaine et communes alentours. ILN, Vaison des Voconces. » N. Mathieu) et un volet archéologique (fouilles du forum de Vaison. C. Michel d’Annoville). L’action s’inscrit dans un projet collectif pluri-annuel autour de la publication des inscriptions latines de la cité de Vaison des Voconces dans l’Antiquité et autour des fouilles du forum de Vaison-la-Romaine.

Le volet épigraphique du projet s’inscrit dans une tradition épigraphique grenobloise ancienne et, selon les pratiques scientifiques contemporaines, prend en compte l’ensemble des monuments inscrits donc en collaboration avec archéologues, architectes, historiens de l’art. Le volet archéologique s’appuie sur les fouilles menées par J. -M. Mignon depuis trois ans à l’emplacement du forum antique de Vaison-la-Romaine (Vaucluse). Ces travaux ont une finalité scientifique. Ils ont aussi pour objectif de former les étudiants aux techniques de fouilles qui vont du dégagement lui-même, au relevé de terrain et à l’identification du matériel.

L’objectif finale est la publication du volume ILN, VII, 2, Voconces de Vaison (XLIVe suppl. à Gallia) qui prendra la suite du volume ILN, VII – 1, Voconces de Die, paru en 2012. Cette publication ne pourra pas être réalisée dans le seul temps du PCR dont le but est de faciliter la préparation technique de la publication (prospection, récolement, vérification sur place etc.). Le PCR soutient cet objectif préparatoire.

Les publications plus particulièrement archéologiques sont effectuées dans un autre cadre et avec d’autres soutiens.

Collaborations

UGA / Personnel enseignant de Grenoble, chercheurs ou doctorants – Caroline Michel d’Annoville, Pr Univ Paris IV – Nicolas Mathieu, professeur d’histoire romaine, UGA, Djamila Fellague, MCF, UGA – Bernard Rémy, professeur émérite d’histoire romaine, UGA – Marianne Béraud, doctorante, allocataire monitrice, histoire romaine – Yann Bonfand, doctorant.

Partenaires extérieurs à Grenoble, enseignants (partie prenante du programme de fouille ou de recherche sur les inscriptions)

Patrice Faure, maître de conférence (Université Lyon-3 – Jean Moulin) – Benoît Rossignol, Maître de conférence (Université Paris 1, Sorbonne) – DRAC PACA (Xavier Delestre, Directeur régional des affaires culturelles, Service régional de l’archéologie) – David Lavergne, Conservateur en chef du patrimoine, SRA (Département du Vaucluse) – Jean-Marc Mignon, archéologue (Service Départemental du patrimoine et de l’archéologie, Vaucluse) – INRAP (Vaucluse) – Joël-Claude Meffre, archéologue (Vaucluse, Vaison) – Personnels des services municipaux de Vaison-la-Romaine – Christine Bezin, Mélanie Bienfait, Julien Charles.

Réalisations

25 octobre 2012 : 1er séminaire Inscriptions Latines de Narbonnaise. II. ILN Vaison des Voconces

24 avril 2014 : 2e séminaire Inscriptions Latines de Narbonnaise. II. ILN Vaison des Voconces

22 avril 2015 : 3e séminaire Inscriptions Latines de Narbonnaise. II. ILN Vaison des Voconces

14 avril 2016 : 4e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

14 avril 2017 : 5e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

13 avril 2018 : 6e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

12 avril 2019 : 7e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

16 avril 2021 : 8e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

15 avril 2022 : 9e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

21 avril 2023 : 10e séminaire Vaison et son territoire dans l’Antiquité

 

 

SexEO (Sexualités ecclésiastiques, Moyen Âge – époque moderne)

Pilotage : Véronique Beaulande-Barraud

Résumé

La récente mise à jour d’affaires d’abus sexuels dans l’Église catholique, et de manière générale dans les mouvances religieuses, pose avec acuité la question du rapport que les Églises entretiennent avec la sexualité et les pratiques sexuelles tout au long de leur histoire[1]. Le projet SexEO, centré sur les pratiques sexuelles des membres des clergés, vise à ancrer ces questionnements dans une réflexion historique articulant normes et pratiques, principes et réalités, gouvernement d’une communauté et contrôle des individus qui la composent. Il veut quitter la focale de la seule lutte contre le « nicolaïsme » pour aborder la question des pratiques et des représentations sexuelles des clergés, en s’interrogeant sur leur spécificité au regard de la norme chrétienne, sur le long terme et au-delà des limites confessionnelles (de l’Antiquité tardive à la fin du XVIIIe siècle). La place des questions sexuelles dans la définition de l’Église comme communauté séparée et prééminente, dans l’Église latine, est ainsi un des enjeux du programme. Le cadre géographique envisagé est l’Europe de l’Ouest, avec un focus sur les espaces français et italiens actuels, mais des comparaisons avec les Églises orientales seront nécessaires. L’intérêt de ce projet réside dans la volonté de penser l’histoire des pratiques, des rôles et des modèles sexuels dans le clergé par-delà l’appropriation progressive d’une « norme », d’un « idéal » – ou de l’opposition à cet idéal dans la sphère protestante – et de les penser comme des pratiques sociales et culturelles, révélatrices des rapports entre clercs et laïcs, et hommes et femmes au sein des Églises.

Il cherche à articuler, plus qu’à opposer, le traitement théorique et savant du rapport entre genre, sexualité et appartenance au clergé, et ce qu’on peut savoir des réalités vécues et pensées par les intéressé-es. Il entend renouveler l’approche historique de certaines sources, par exemple les statuts synodaux : s’il est connu que le synode est un temps essentiel de formation du clergé depuis le XIIIe siècle, les spécificités des mesures prises dans le registre sexuel ne sont pas abordées, alors même qu’elles courent jusqu’au XVIIIe siècle et connaissent des redites mais aussi des inflexions. De même, les mécanismes juridiques par lesquelles les autorités entendent contraindre les clercs à respecter les normes en matière de sexualité seront examinés, comme l’excommunication qui a suscité des travaux récents, mais plus encore les monitions et la suspense, moins étudiées jusqu’ici. La question de la « déviance » sexuelle par les réguliers – y compris les moniales – est également un chantier ouvert.

Le projet se fonde sur des dépouillements mettant l’accent sur la variété des sources et la difficulté à croiser leurs apports : il suppose en conséquence une solide approche critique, nourrie des renouvellements de l’histoire des pratiques de l’écrit, et notamment de l’écrit judiciaire, et des constructions normatives, remettant en cause notamment une partition entre une « élite » et un « peuple » (ici le bas clergé, mais aussi les fidèles « tolérant » les pratiques des prêtres de paroisse), la première travaillant à la réduction des « abus » du second. En élargissant un questionnement classique de l’historiographie de l’Église catholique aux Églises protestantes, le projet SexEO vise également à dépasser l’argumentaire paulinien du mariage comme remède à la concupiscence et à interroger l’ensemble des pratiques sexuelles des clergés (séculiers comme réguliers, haut comme bas clergé, pasteurs, moniales…) et la manière dont elles sont décrites, définies, condamnées (ou non) par l’institution et par le corps social dans lequel les Église s’inscrivent.

Le projet articule la préparation d’un thesaurus de sources éditées en ligne, pour laquelle un workshop est programmé à l’automne 2022, et un colloque international au printemps 2024.

Réalisations :

Journée d’étude : Sexualités ecclésiastiques. État des lieux et perspectives

Journée d’étude : Faire l’histoire des sexualités ecclésiastiques, Moyen Âge – époque moderne

Conférence : Le mariage des prêtres, une hérésie ? Genèse du nicolaïsme, 1er-XIe siècles

Colloque international : Les sexualités ecclésiastiques et le corps social, Moyen Âge – époque moderne

[1] La sociologie religieuse s’empare de ces questions pour la période actuelle ; voir notamment la thèse de Josselin Tricou, Des soutanes et des hommes. Subjectivation genrée et politiques de la masculinités au sein du clergé catholique français depuis les années 1980, ss. dir. E. Fassin, Paris VIII, 2019, publiée sous le titre Des soutanes et des hommes, PUF, 2021.

 

 

Voyages, savoirs et diplomatie

Pilotage : Gilles Montègre, Université Grenoble Alpes, LUHCIE

Résumé

Ce programme vise à établir comment les voyages dans l’espace italo-européen ont favorisé des transferts entre différents types de savoirs, en particulier entre savoirs naturalistes et savoirs antiquaires, qui relevaient à l’époque moderne d’une même matrice épistémologique. L’enquête trouve un débouché éditorial dans la publication en plusieurs volumes chez Classiques Garnier des Éphémérides du naturaliste Latapie, journal de voyage en Italie accompli entre 1774 et 1777, d’une grande richesse, entièrement inédit, et dont les manuscrits ont été retrouvés dans des archives familiales. Plus largement, ce programme entend promouvoir une anthropologie du voyage savant entre Renaissance et Lumières, en prenant en considération les médiations diplomatiques qui l’ont rendu possible.

Collaborations

Laboratoire international associé Mediterrapolis (Aix Marseille Université, École française de Rome, Sapienza université et Université Roma Tre), à travers la participation de membres du LUHCIE au colloque organisé à Rome en janvier 2021 Circulations méditerranéennes : livres et diplomates (XVe-XVIIIe s), Université Paul-Valéry Montpellier 3 (IRCL), Sorbonne Université (CELLF), »GIS Sociabilités (Université de Bretagne Occidentale).

Réalisations

Deux journées d’études organisées à l’UGA par Gilles Bertrand sur le thème Écrire la science en voyage (11 avril et 14 décembre 2018). Voir le carnet de recherche qui en est la résultante sur le site du LUHCIE.

Le premier volume de l’édition critique et commentée des Éphémérides de Latapie est paru en 2017 chez Classiques Garnier sous le titre Éphémérides romaines et a obtenu deux prix : l’un de l’Académie des sciences et belles-lettres de Bordeaux, l’autre de celle de Marseille. Les contrats signés avec la maison d’édition Classiques Garnier prévoient la parution de plusieurs autres volumes au cours de la période 2020-2024 : celle des Éphémérides napolitaines, des Éphémérides siciliennes, des Éphémérides vénitiennes, et enfin des Éphémérides méridionales, consacrée à la traversée par Latapie des provinces du sud de la France.

Le colloque organisé en novembre 2019 à l’Université Complutense de Madrid (voir axe 1, programme ADMINETR) constitue un premier jalon d’une enquête collective sur les diplomates qui se sont intéressés aux sciences naturelles et les savants naturalistes qui ont joué le rôle d’agents diplomatiques. L’enquête est appelée à se poursuivre grâce à un colloque international sur les diplomaties savantes, L’Europe de Beaumarchais (20 et 21 janvier 2023, Paris), colloque international organisé par Linda Gil (Université Paul Valéry Montpellier 3 – IRCL), Gilles Montègre (Université Grenoble Alpes – LUHCIE) et Virginie Yvernault (Sorbonne Université – CELLF)

 

 

Le problème de la réappropriation par la philosophie des discours de savoir antérieurs

Pilotage : Maria Paola Castiglioni (LUHCIE, UGA) ; Marie-Laurence Desclos (IPhiG, UGA); Elisabetta Berardi (Università degli Studi di Torino); Paola Dolcetti (Università degli Studi di Torino)

Résumé

Le projet « Le problème de la réappropriation par la philosophie des discours de savoir antérieurs » part du constat que, loin des barrières disciplinaires qui ne se mirent en place que plus tard, la période archaïque voit émerger de nouveaux discours de savoir que l’on a dès longtemps tenté d’enrôler sous des bannières distinctes. Le programme, qui se revendique comme transdisciplinaire, vise par conséquent à définir la nature du savoir dont les poètes archaïques, les dramaturges et les autres sophoi étaient les vecteurs et à montrer l’intérêt que ce ou ces savoirs ont pu susciter, les dangers qu’ils ont pu représenter – notamment en termes de concurrence –, les réappropriations et/ou les distorsions dont ils ont été l’objet.

Le programme s’interrogera sur la nature de ces savoirs,  sur les liens entre les savoirs dont les poètes ont été porteurs et sur les emprunts faits par d’autres sophoi à ces savoirs.

Nous essayons ainsi de repenser les instruments conceptuels que nous utilisons, de prendre en considération la dimension pragmatique des différents énoncés, d’identifier le rapport que ces « professionnels de la langue » entretenaient au discours, tout en prenant des précautions méthodologiques : 1) ne pas considérer la « poésie » comme un réservoir dans lequel la « philosophie », viendrait puiser pour en rationaliser le contenu ; 2) ne pas présumer une distinction essentielle entre les sophoi et les poiétai, les uns et les autres étant au même titre et de manière aussi importante constitutifs de la « sagesse grecque » ; 3) ne pas s’arrêter à la différence « empirique » du type d’énonciation (métrique ou prosaïque) et prendre en considération le contexte d’énonciation ; 4) refuser une  approche téléologique et continuiste qui tiendrait, par exemple, que l’apeiron d’Anaximandre se trouverait déjà « en germe » chez Hésiode, sous la forme « imagée » du Tartare ou du Chaos ; 5) ne pas chercher du pré- ou de l’infra-philosophique dans ces discours autres même si, ultérieurement, ils ont été investis par ceux qui seront devenus des philosophes s’auto-définissant comme tels à la façon d’un Platon ou d’un Aristote.

Le programme s’articule autour de cinq thématiques :

  • « La poésie archaïque comme discours de savoir » ;
  • « La poésie dramatique comme discours de savoir »;
  • « Platon citateur : un exemple de réappropriation par la philosophie des discours de savoir antérieurs » ;
  • « Aristotele ‘citatore’ : un esempio di riappropriazione da parte della filosofia di discorsi di sapere anteriori »;
  • « Les philosophies hellénistiques au risque des discours poiético-savants ».

La création de la nouvelle collection Sophia. Studi interdisciplinari sul mondo antico (https://www.ediorso.it/sophia-studi-interdisciplinari-sul-mondo-antico.html), chez l’éditeur italien Dell’Orso, dirigée par les quatre porteuses du programme, permettra de prolonger le dialogue interdisciplinaire et international déjà bien entamé dans le cadre du Parsa,  et la mise en place d’une série de séminaires périodiques, centrés surtout sur l’époque archaïque.

Collaborations

Ce programme est par les universités de Grenoble-Alpes et de Turin et s’insère dans le cadre du PARSA (Pôle Alpin de Recherches sur les Sociétés Anciennes), réseau international fondé en 1992 qui regroupe des membres d’universités suisses (Genève, Lausanne, Neuchâtel), italiennes (Milan, Padoue, Pavie, Rome, Trieste, Turin), françaises (Grenoble, Toulouse) et espagnole (Barcelone), et qui est signataire (depuis 1996) d’un accord de partenariat avec quatre universités brésiliennes (Rio de Janeiro [UFRJ], São Paulo [USP, UNICAMP], Belo Horizonte [UFMG]).

Réalisations

  • Grenoble, 28-29 novembre 2014 : Colloque international : « La poésie archaïque comme discours de savoir » (publication par les Classiques Garnier en 2018) ;
  • Grenoble, 21-22 mai 2015 : Colloque international : « La poésie dramatique comme discours de savoir », (publication par les Classiques Garnier) ;
  • Grenoble, 29-31 mars 2017 : « Platon citateur : un exemple de réappropriation par la philosophie des discours de savoir antérieurs », (publication sous presse chez les Classiques Garnier) ;
  • Turin, 26-28 mars 2019: « Aristotele ‘citatore’ : un esempio di riappropriazione da parte della filosofia di discorsi di sapere anteriori », (publication Edizioni Dell’Orso, dans la collection Sophia).
  • Turin, automne 2020: « Les philosophies hellénistiques au risque des discours poiético-savants ».

 

Dessiner l’Histoire (XIXe-XXIe siècles)

Pilotage : Sylvain Venayre

Résumé : Dans le prolongement de mon travail sur l’histoire des guerres lointaines au XIXe siècle, ce projet vise à mettre au jour et à analyser un corpus d’œuvres dessinées qui ont donné à voir, comprendre et ressentir les guerres menées loin de l’Europe entre 1830 et 1910. Il s’agit tout autant de contribuer à l’histoire des opinions publiques au temps de l’impérialisme qu’à l’histoire de l’illustration et à travailler, dans une perspective de recherche-action, à la définition de l’histoire dessinée.

Manifestations scientifiques :

20 mars 2024 : Guerre et dessin au XIXe siècle : une histoire de la circulation des émotions

Mars 2025 : Dessiner l’Histoire. Récits illustrés et bandes dessinées (XIXe-XXIe siècles)

 

 

VIMEAR (Vignes médiévales et antiques de Rome)

Pilotage : Clément Chillet et Cécile Troadec

Résumé : 

Le projet VIMEAR se place sur le champ de l’histoire urbaine et adopte une approche transpériode (entre Antiquité et Moyen Âge) et pluridisciplinaire (convoquant les méthodes de l’histoire, de l’économie du droit, de la géographie et de l’informatique). En effet, il s’inscrit dans les perspectives nouvelles ouvertes par la recherche récente en termes de reconstitution des paysages urbains ; d’étude des structures et des fondements juridiques des patrimoines fonciers ; d’histoire économique et sociale consacrée au marché de la terre. Son objet d’étude est la ville de Rome qui constitue un laboratoire unique du fait d’abord de la remarquable continuité d’aménagements urbains sur un même territoire, ensuite de la masse de documentation disponible sur un arc chronologique large et sans nombreuses solutions de continuité (de l’Antiquité à la période contemporaine).

Le projet prend pour point d’appui une spécificité du paysage urbain romain : les vineae (enclos maraîchers, propriétés des familles et institutions civiles et ecclésiastiques romaines, qui se situaient dans l’espace laissé vide par la contraction de l’espace urbain survenu à la fin de la période antique).

L’intérêt de ce point d’entrée tient aux caractéristiques de ces vineae :

  • De superficie généralement réduite (en moyenne un demi-hectare), les vineae constituent un échelon particulièrement intéressant pour reconstituer à une échelle fine le maillage des propriétés urbaines.
  • Elles sont très bien renseignées dans la documentation médiévale et moderne, en particulier notariée, car, du fait de leur prix modique, elles ont fait l’objet d’innombrables transactions. Ces traces documentaires offrent des informations sérielles très détaillées sur ces parcelles, ce qui doit permettre de reconstituer de larges pans des structures de la propriété foncière.
  • Espaces non urbanisés, à la frontière entre habitat et grandes exploitations céréalières, ces enclos maraîchers sont d’une importance fondamentale pour l’approvisionnement de Rome en denrées alimentaires.
  • Enfin, elles ont été les lieux de découverte de vestiges antiques, au cours des périodes médiévale et moderne. Ces objets, ensuite transférés et conservés dans des collections privées et publiques avec la mémoire du seul nom de leur lieu de découverte, sont aujourd’hui très difficiles à rattacher à un contexte urbain précis (et donc difficilement exploitables) étant donnée notre méconnaissance de la topographie des vineae.

 

– Collaborations :

Ecole française de Rome ; Roma Tre ; La Sapienza, Università di Roma Tor Vergata

– Réalisations prévues :

Il se déroulera selon trois axes de recherche :

Axe 1 – Croiser sources antiques et médiévales pour reconstituer le paysage de la Rome antique et médiévale
Axe 2 – Comprendre les origines des structures de la propriété foncière
Axe 3 – Analyser le fonctionnement du marché de la terre

Les travaux donneront lieu à l’élaboration d’une base de données collaborative pour l’exploitation des données, dont les résultats seront présentés lors d’une journée d’étude.

 

 

MILIFEM: Réseaux et formes du militantisme féminin en Italie (1820-1922)

Pilotage: Laura Fournier-Finocchiaro (UGA, LUHCIE) ; Silvia Cavicchioli (Université de Turin) ; Mirtide Gavelli (Museo civico del Risorgimento di Bologna) ; Liviana Gazzetta (Istituto del Risorgimento Italiano ISRI -Comitato di Padova) ; Barbara Meazzi (Université Côte d’Azur) ; Elena Musiani (Université de Bologne).

Résumé : le projet émergent MILIFEM entend explorer les différentes activités militantes par lesquelles les femmes ont participé à la vie politique du début du 19e siècle à la «première vague féministe» (1865-1920), dans cette période de transformation de la péninsule italienne et de naissance d’un nouvel Etat national, qualifiée aujourd’hui de « long Risorgimento ». Il entend réfléchir au thème du militantisme féminin pendant cette période non seulement en termes de genre, mais aussi de choix, c’est-à-dire à la participation au sens large, à la fois aux batailles et sur les barricades, aux luttes armées, mais aussi aux idées et aux débats politiques qui ont accompagné la naissance de l’Italie contemporaine. L’intention est de privilégier l’analyse des réseaux, en suivant non seulement des itinéraires individuels, mais aussi des exemples de militantisme collectif, qui émergent à travers l’analyse des espaces et des formes de relations dans la sphère publique : la presse, les lieux de sociabilité (salons, théâtres…) et les associations, ainsi qu’à travers les représentations iconographiques de combattantes et militantes qui sont parvenues jusqu’à nous.

Le militantisme féminin en Italie sera par ailleurs envisagé dans une perspective transnationale, afin d’entamer une réflexion sur les liens qui unissent les féministes au-delà des questions nationales. En particulier, il s’agira de défricher les itinéraires intellectuels, les lieux et les occasions qui ont contribué au développement de certaines formes d’engagement civil et politique à tous les niveaux : local, national et international.

L’enquête reposera sur l’inventaire et l’analyse de la documentation écrite (publications, presse, correspondances, archives privées des protagonistes et des associations), d’objets et de représentations iconographiques portant la trace des activités politiques féminines (conservées dans les musées du Risorgimento en Italie, dans les archives et bibliothèques en Italie et en France). Des missions seront organisées afin de repérer et mettre au jour des documents inédits, qui seront ensuite mis à disposition des chercheurs dans une base de données et qui pourront faire l’objet d’expositions physiques et virtuelles.

Le projet réunit une équipe franco-italienne pluridisciplinaire, composée de spécialistes d’histoire, de littérature, de muséologie, d’archivistes, travaillant sur l’Italie contemporaine avec une approche de genre.

Le calendrier des séminaires et des manifestations scientifiques vise à construire une typologie des formes d’engagement féminin.

Réalisations

Séminaire inaugural du projet : Choisir la révolution. Idées et réseaux des combattantes pour le Risorgimento/ Scegliere la rivoluzione. Idee e reti delle combattenti per il Risorgimento, première rencontre en ligne le 22 septembre 2021. Disponible en replay sur la chaîne YouTube History and Memory of Bologna: Scegliere la rivoluzione. Idee e reti delle combattenti per il Risorgimento

Séminaires 2022, Réseaux et forme du militantisme féminin en Italie (1820-1922), série de rencontres en ligne le mercredi de 18h à 19h30 (en direct et en replay sur la chaîne YouTube du Musée du Risorgimento de Bologne). Dates des sessions :

2 février 2022 – Azzurra Tafuro (Université libre de Bruxelles) – Elena Sodini (Université de Vérone) : Les femmes associées : citoyenneté féminine et philanthropie patriotique

2 mars 2022 – Fiorenza Taricone (Université de Cassino) – Barbara Meazzi (Université Côte d’Azur) : Les conférencières : la parole féminine dans l’espace public

6 avril 2022 – Beatrice Pisa (Université de Rome “La Sapienza”) – Liviana Gazzetta (ISRI Padova) : Femmes civiques : propositions de service féminin national

4 mai 2022 – Carlotta Sorba (Università di Padova) – Livia Cavaglieri (Università di Genova) : Les actrices et les spectatrices : le théâtre comme espace politique

5 octobre 2022 – Aura Popa (Justus Liebig Universitat Giessen)  –  Isabella Pera (chercheuse indépendante) : Les croyantes : militantisme religieux et professionnel (1860-1915)

27-28 juin 2022, Colloque international, Des femmes militantes. Attivismo femminile (Italie 1820-1922), Université de Grenoble

Le projet dispose d’un espace dédié, Projet MILIFEM, dans le carnet de recherche en ligne de la Société d’études françaises du Risorgimento italien (https://sefri.hypotheses.org/) sur Openedition.org

 

 

Res-Publica /République

Pilotage et/ou co-pilotage du programme : Clément Chillet, Marie-Claire Ferriès, Ilaria Taddei
Collaborations : MSH-Alpes, axe langages et politiques

Descriptif 

Ce programme se donne pour objet l’étude de la Res publica et du bien commun dans le vocabulaire (emploi et remplois), les structures de pensée, les institutions, les processus de prise de décision, les modalités d’organisation de la communauté, son évolution politique dans les « républiques » de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Le champ chronologique et géographique s’étend pour l’heure de la naissance de la république romaine à la fin du Moyen-Âge mais, dans une seconde phase, elle a vocation à aller jusqu’à la période contemporaine. Par le biais de l’historiographie, c’est aussi l’histoire de certaines actualisations de l’idée et de la pratique républicaine qui sera étudiée. Cette démarche s’ancre dans les champs de recherche de plusieurs collègues (C. Chillet, M. Ferries et I. Taddei) et il présente plusieurs points de convergence avec le programme (notamment Langages &politiques et des travaux déjà réalisés ou en cours.

Ce programme prévoit chaque année un séminaire qui s’organise autour de quatre séances aux thématiques fixes et de quelques conférences.

Les mots de la Républiqueportant sur les thèmes de lexique politique de la Res Publica et des Républiques

‘Historiographie et actualité de la recherche’, portant sur l’analyse détaillée d’une publication récente et de ses résonnances historiographiques

‘La République en acte’ portant sur une étude de cas

‘Histoire-et-politique’ portant sur l’engagement intellectuel et l’engagement politique. Les études républicaines et les Républiques contemporaines

Réalisations :

06/05/2021 : Du forum romain au foro italico : usages d’un espace, usages d’un mot dans la vie politique en Italie de l’Antiquité au XXe siècle

23/11/2021 : Rem publicam constituere: le paradoxe d’une chose publique à (re)fonder ?

20-21/01/2022 : La politique est dans la place ! L’usage politique des places publiques

18/01/2023 : Les places publiques dans les Républiques italiennes

09/02/2023 : Vertu et politique. Discussion autour du livre d’Ilaria Taddei : La Prudence au pouvoir. Florence, XIVe-XVe siècles, Paris, Classiques Garnier, 2022

10/10/2023 : Accueil et mobilité aristocratique. Les formes de l’intégration dans les Seggi de Naples au Moyen Âge (XIIe-XVIe siècle)

14/02/2024 : Les lieux de la politique dans la capitale d’un royaume : les Seggi à Naples au XVe siècle

14/03/2024 : Le consulat de Cicéron dans le débat politique de l’époque triumvirale

03/04/2024 : La virtus de C. Marius entre polémique politique et déformations historiographiques

 

 

BRANDES-EN-OISANS, un village de mineurs en Dauphiné (XIe-XVe siècle)

Pilotage : Anne Lemonde (LUHCIE, UGA), Marie Christine Bailly-Maître (CNRS, LA3M-UMR 7298-Aix-en-Provence)

Résumé 

Un chantier archéologique de longue durée – contexte

Depuis 1977, le site de Brandes-en-Oisans a fait l’objet de nombreuses campagnes de fouilles et donné lieu à plusieurs publications scientifiques, dirigées par Marie-Christine Bailly-Maître, archéologue directrice de recherche du LA 3M d’Aix-en-Provence. Voir en dernier lieu, F. Peloux, M.-C. Bailly-Maître et H. Viallet, L’histoire si curieuse des mines de Brandes, Grenoble, 2015 et M.-C. Bailly-Maître (dir.), L’entreprise minière de Brandes. XIe-XIVe siècles, Huez-Oisans (Isère), DARA, 47, ALPARA-Maison de l’Orient, Lyon, 2019. Le chantier n’est cependant pas terminé et les campagnes de fouilles se poursuivent et se poursuivront encore pendant quelques années.

En 2020-2021, la DRAC et le département de l’Isère financent une nouvelle campagne qui a abouti à la datation d’un mobilier exceptionnel (vêtements, bijoux, jeux…) ainsi que d’ossements humains (Code de l’opération : 2213381 // Numéro du site 38 191 547 AH).

Le renforcement de la collaboration avec les historiens d’archives

La nécessité d’une collaboration plus étroite avec les historiens d’archives s’est fait ressentir depuis quelques années. Ce fut d’abord un jeune historien, Fernand Peloux, qui procéda à un premier inventaire de la documentation disponible (voir la publication supra). Aujourd’hui, le projet est de renforcer encore cette collaboration avec Anne Lemonde, historienne, spécialiste du Dauphiné médiéval.  Par ses questionnements et ses objets, il s’intègre dans l’axe 4 du LUHCIE. Les dépouillements réalisés sont importants : ils portent sur des enquêtes volumineuses des années 1250/70 et 1315/30, des comptabilités (1e moitié du XIVe siècle) ainsi que des enquêtes fiscales du XVe siècle. Toutes ces archives sont conservées aux Archives départementales de l’Isère. On y adjoindra quelques « regestes-cadastres » conservés dans les archives municipales uissanes. Ce travail de dépouillement doit être poursuivi (environ 6 mois de travail) et les résultats seront mis en regard de ceux auxquels aboutiront les analyses du matériel archéologique découvert récemment et conservé actuellement au musée de l’Alpe d’Huez. Ainsi les conditions de vie de cette communauté de mineurs, son état sanitaire, son statut social, son intégration politique pourront-ils être envisagés de manière exhaustive. La démarche se veut résolument collective et interdisciplinaire, visant une réflexion commune entre archéologues et historiens, experts reconnus du terrain concerné. La synthèse de ce travail donnera lieu à une publication substantielle en 2022.

Collaborations : UMR 7298-CNRS LA 3M ; DRAC Rhône-Alpes (Service régional de l’archéologie) ; Conseil départemental de l’Isère (Service du patrimoine culturel).